mercredi 5 mars 2014

La gauche, les gauches.

Il n'a échappé à personne que la gauche se présente divisée à Clamart. Il n'a échappé à personne que la mouette n'a pas pris partie dans cette affaire et ne le fera que dans le secret de l'isoloir. Pas de conseils à donner hormis battre Berger.
Cette situation n'est pas une incongruité. Depuis toujours la gauche est plurielle, multiple, divisée ou non. Cette pluralité des gauches renvoie à diverses traditions politiques, à différentes manières de considérer la sphère politique, le combat électoral, la représentation, bref... C'est une donnée historique. Jaurès et Guesde, Blum et Thorez, Mitterrand et le PC sans oublier PSU, RPG, LCR, LO et avant tous ceux là Blanc, Allemane, Brousse etc....
Il est vrai aussi que l'émergence récente (disons depuis 40 ans) de la pensée écologiste a contribué à diversifier un peu plus la pensée de gauche, à la questionner et, de mon point de vue, à l'obliger à se renouveler et à se moderniser.
Si je prends la peine de rappeler cette diversité rapidement, c'est pour valider la légitimité des uns et des autres à se présenter au sein de projets différents. Ces différences enrichissent la gauche. Ces divergences, parfois, obligent cette pensée à avoir un fonctionnement dialectique.
Néanmoins, il est très vrai à Clamart comme ailleurs, à l'échelle communale comme à l'échelle nationale, que c’est le rassemblement des gauches qui crée leur dynamique de victoire. 1936 et le front populaire, 1981 et l'unité de la gauche, 1997 et la gauche plurielle... C'est ensemble, quelque soit le nom qu'on donne à ce rassemblement, que les gauches gagnent. Et c'est, la plupart du temps, en reconnaissant à chaque partenaire son identité,  et nom en pratiquant la solution vaseuse en une unité de façade. C’est pourquoi dans toutes mes conversations privées c'est à ce rassemblement que je pense et c’est pourquoi aussi j'appelle maintenant les candidats des gauches clamartoises à œuvrer pour le rassemblement du second tour. Nul doute qu'ils y pensent eux aussi, et, je l'espère et n'en doute pas, dans la plus grande sincérité.
L'essentiel, mettre le candidat de droite extrême en posture difficile dès le premier tour avec un total des voix de gauche qui montre où se trouve la majorité municipale. L'essentiel encore : avoir rapidement un discours clair, au soir du premier tour, qui montre l'unité possible, souhaitable et qui crée la dynamique victorieuse. Pour nous, l'essentiel toujours, montrer le caractère réactionnaire du programme Berger-Pemezec, entre alliance du grand capital immobilier et thématique sécuritaire nauséabonde.

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