samedi 28 novembre 2015

Il a gagné

Ben voilà comme prévu le projet 3 a gagné. (Je l'annonçais entre les lignes (à peine) dans mon article précédent sur le sujet). Ce qui a gagné? Un néoclassicisme écœurant au goût de Disneyworld, de déjà vu - déjà copié partout... La rentabilité financière. Bon... Le score quasi stalinien (14 pour,1 contre, 1 abstention) du choix ne laisse place à aucun doute sur sa transparence...

mardi 17 novembre 2015

mon drapeau à moi...

J'ai pas mis mon profil facebook en bleu blanc rouge. Non que je ne sois pas sensible aux symboles nationaux, non, mais.. Disons que j'aimerais qu'on sorte des symboles pour aller au sens. Et il y a dans le déferlement du mot France et du drapeau source de malentendus, qui me conduisent à prendre du recul sur la symbolique: je reçois via des "amis" nombre de messages dont l’ambiguïté nationaliste, pour rester poli, m'effraie... Par exemple, j'avoue, je suis très Marseillaise et je ne souhaite pas en changer une parole. Comme hymne à la liberté contre la tyrannie. Pas de problème. La nation est née politiquement à gauche contre l'arbitraire royal en 1789; l'identité nationale, elle, s'est construite progressivement depuis bien plus longtemps et on en trouve les premières manifestations au 13è siècle. Nul ne songe à contester la pertinence de rappeler les valeurs nationales quand il s'agit de rappeler ce que veut dire la nation dans la conception française : c'est à dire une nation ouverte à qui souhaite adhérer à certaines valeurs (liberté, égalité, fraternité). Mais la conception restrictive " bleu-blanc-rouge", la surestimation du pays, de la mère patrie, ce qui fonde le chauvinisme et le nationalisme, c'est évidemment autre chose, et c'est depuis longtemps l'apanage de la droite extrême. C'est un jacobin qui parle, c'est à dire que je considère comme important le rôle de l'Etat dans la construction de la République. Toutefois, en aucun cas il ne faut poser la nation comme un idéal indépassable, ni même faire croire à sa pérennité absolue, avec des formules oiseuses et qui se multiplient telles que : "le peuple de France est ardent, brave etc...." (Hollande au congrès hier). Les pays meurent, leurs frontières changent, les références bougent. Aujourd'hui, sans nul doute, l'appel à la nation est un appel aux valeurs : s'il n'est qu'un message de repli et de crainte, il manquera fondamentalement de pertinence. Si l'identité est évidemment un besoin, elle se niche dans de multiples recoins et non seulement dans les plis du drapeau. Si l'on veut être fidèle à la nation revenons au projet réel. Que n'exhorte-t-on pas les citoyens à s'exprimer et à créer (liberté?) ; à agir pour que chacun puisse avoir sa chance, et à lutter contre les exclusions (égalité?); que ne cherche-t-on à valoriser leur cité, à les inciter à s'observer en tant que membres actifs du groupe social, à leur ouvrir les yeux sur autrui, son voisin (fraternité?). Il faut inviter à repenser la nation à l'aune des nouveaux enjeux politiques plutôt que de faire briller avec une brosse à reluire des symboles abîmés dans une attitude contrite et défaitiste. Être Français ce n'est pas uniquement savoir la Marseillaise en agitant son drapeau bleu -blanc -rouge, mais avoir sur le monde comme il va un regard marqué par des valeurs universelles! Si la nation est notre cadre de vie depuis plus de deux siècles, et pour un temps encore, n'a -t-elle pas besoin d'un sérieux coup de scalpel, qui redonne à chacun "ce désir de vivre ensemble" dont parle Renan et qui fasse de notre héritage commun non une pièce de musée que l'on bichonne pour être fidèle à papa-maman, mais un patrimoine vivant? Assumant les erreurs d'un pays, ce que Mitterrand n'a jamais su faire par exemple, regardant non les effets bénéfiques de la colonisation pour s'autojustifier mais, regardant devant, s'attachant à savoir comment penser les rapports au Sud, comment envisager les problèmes écologiques majeurs, les aspirations collectives et individuelles. Bref, je ne possèderai pas de drapeau mais j'aurai toujours en tête les Révolutionnaires de 1789 et 1793 pour penser les révolutions à venir, abattre les nouveaux arbitraires et les nouvelles tyrannies (suivez mon regard), libérer les consciences, en un mot être cohérent avec le projet national qui est un projet révolutionnaire et non un projet d'enfermement Mon drapeau à moi alors qu'est-ce? Il flotte au vent marin, rouge évidemment, sans autres frontières que celles de nos consciences . Et j'entends la voix du grand Gilles Vigneault chanter: "Mon pays ce n'est pas un pays/ ... / de ce grand pays solitaire je crie avant que de me taire à tous les hommes de la terre : "ma maison c'est votre maison"/.../ mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'envers d'un pays, qui n'était ni pays ni patrie..."

vendredi 13 novembre 2015

3 projets

Voici donc les trois projets. Devinez lequel va gagner? Si, si, on peut... C'est même très facile! Pour cela lisez l'article du Parisien et observez attentivement la communication municipale. Les dés seraient-ils pipés? Pour le voir observez les projets sur le site du collectif gare,ICI à suivre... L'article du Parisien ICI On se gausse de la grille d'évaluation foireuse proposée au public (qui ne pouvait venir à la réunion vu l'horaire) à remettre sous 48 heures et avec des fautes d'orthographe témoins de l'improvisation dans laquelle elle a été pondue : "Vite une grille faut montrer qu'on fait de la concertation!" C'est ridicule et ça souligne encore plus le mépris dans lequel on tient la population dans cette affaire... En tous cas, ce qu'on perçoit bien, c'est que les immeubles vont se multiplier autour de la gare. Ah le projet 1 et son magnifique campanile (ça gagne ça non? On est bien au Plessis Robinson là!) Mon dieu que c'est ridicule... Enfin va falloir s'habituer à ce genre de tourelle en carton pâte. Tant qu'il y a a des proches et des toits pointus ça fait ancien ça peut plaire à Berger. Oui mais là c'est peut être un peu trop... moderne??? Beurk.
Hummm le joli projet 2.... Lui il gagne pas car trop d'espace vert. Les constructions sont affreuses mais Berger aime ça. Et le nom "Belle époque" ça , ça peut gagner!
Certaines vues du projet 3 (c'est lui qui va gagner mais chut... c'est une surprise! Ben oui le rose bonbon des façades me rappelle quelque chose)sont carrément inquiétantes :
Vue depuis le bd des Frères Vigouroux. L'immeuble en meulière perceptible au fond. Une rue nouvelle : l'ensemble d'immeubles visibles est d'une densité très importante! Bon vous l'avez compris je sais pas qui va gagner mais je m'en fous car c'est horrible à tous points de vue : pourquoi? Pas parce que les architectes sont nuls, mais parce que le cahier des charges et le visuel voulu par la mairie est archi-nul! Au-delà, la vraie question qu'il faut soulever c'est : doit-on accepter comme un fait acquis ces horreurs sur notre espace public? La réponse est NON!

mercredi 11 novembre 2015

De l'inculture en politique

En politique et pour l'homme politique, dans le cadre démocratique, on pourrait penser que la culture est indispensable, une base élémentaire de l'action et un élément majeur pour sa compréhension, in fine aussi, par conséquent, de l'assentiment populaire et démocratique. Indispensable à l'homme politique pour être au fait de ce qui se dit, se fait et pour savoir comment le monde fonctionne. Indispensable au citoyen pour comprendre ce qui motive l'action politique, pour l'évaluer, pour définir ses choix. Avec la droite sarkozo-bergiste qui gouverne Clamart, on a le sentiment qu'au contraire l'inculture fait office de fondement de l'action. Faire croire, pour que le petit peuple ne se pose pas trop de questions; Paraître au lieu d'être; Faire sans la réflexion commune.Les exemples des projets urbanistiques abondent pour illustrer ce propos. L'esthétique dont se pare Clamart et dont se prévaut Berger, est une esthétique rétrograde qui ignore nombre d'enjeux de la ville du XXIème siècle. Inculture architecturale qui ignore délibérément le moderne, peut-être pour la seule raison que c'est moderne. Inculture esthétique qui ne jauge le goût qu'avec des étalons dépassés, d'un académisme mortifère. Inculture sociologique qui enferme la ville dans des modèles figés de l’entre soi, de la propriété, de la mobilité individuelle en voiture, de l'exclusion sociale, tournant le dos aux défis de la ville d'aujourd'hui : la ville durable, l'espace partagé, la mobilité collective... Ces projets s'appuient sur la soumission du citoyen, invité à s'amuser dans des "ateliers" de concertation où la règle du jeu est biaisée, la décision étant déjà prise. Paravent et simulacre de démocratie. A la réunion publique sur le projet gare, Berger s'est trouvé un argument massue, définitif, ne permettant guère de réplique : "cela rapportera des millions à la ville". Voilà ce qui fait base de réflexion à l'équipe actuelle... Le critère économique est effectivement un critère décisionnel,parmi d'autres... Il ne saurait définir une politique communale et urbaine. On pourra toujours objecter que ce n'est pas qu'à la ville que cela rapportera, mais aussi aux amis architectes et promoteurs de l'actuel maire de Clamart. Renvoi d'ascenseur.

Projets

Afin d'aider M. Berger à réaliser ses projets , quelques suggestions : Un arc de triomphe au milieu du rond-point place du Garde.
Une fontaine (avec spots sur le socle sinon c'est pas bô) sur le rond point face au conservatoire. Un immeuble place marquis, (avec arche sinon c'est pas bô!) Une fontaine (avec spots sur le socle sinon...)devant l'entrée du parc de la maison blanche, etc... Aux créateurs de mobilier urbain je demande : "à quand la fontaine à spots avec arche au milieu et qui ferait caméra en même temps???" Il nous reste certes la dérision, mais pas que... Il faut faire du bruit, éclairer les citoyens et toujours protester!

mardi 10 novembre 2015

démocratie?

La démocratie française est malade. De multiples maux l'accablent : course effrénée à la popularité individuelle liée au système présidentiel (une vraie course à l'échalote qui dure 5 ans); système électoral favorisant un bipartisme ne représentant aucunement l'état des opinions mais l'état de la structuration des mouvements politiques; renoncements multiples liés à la course aux promesses électorales, intenables... Le tout sur fond d'une société elle-même malade de 40 années de crises de systèmes productifs. En bref, crise institutionnelle, crise des élites, crise sociale, tels sont les éléments de la crise politique qui secoue la France depuis de trop nombreuses années. A mon sens ce diagnostic ancien et connu reste valable. (j'avais décrit il y a longtemps déjà cette crise profonde ici : http://www.lamouetterouge.fr/Html/crise.htm ;là http://www.lamouetterouge.fr/Html/crise2.htm ;et là http://www.lamouetterouge.fr/Html/crise3.htm) La démocratie locale clamartoise n'est pas épargnée par ces tendances : comment le serait-elle dans un système qui a une tendance lourde à la reproduction endogamique? Après des critiques venues de la gauche sur l'autoritarisme de l'ancien maire et malgré son bilan largement positif, concentrons-nous sur les événements récents de Clamart. Violence et mépris à l'égard des opposants, détournement des conseils de quartiers, fausse concertation sur les projets pour donner le change, et maintenant épidémie de sondagite aigüe! La société Odoxa sonde aujourd'hui la population clamartoise sur les décisions municipales. On rappellera que la démocratie sondagière est une construction de l'opinion et que le simple énoncé des questions est de nature à induire le résultat voulu. A ce risque connu, les sondeurs ou des appelants se réclamant des sondeurs, ajoutent l'illégalité d'une rupture de l'anonymat. En effet, des citoyens se sont vus demander leur nom et adresse avant de devoir dire pour qui ils votaient habituellement ou avaient voté dernièrement!!!! Fichier, vous avez dit fichier? J'ai naturellement contacté la société Odoxa pour essayer d'en savoir plus... pas de réponse. A suivre!

lundi 9 novembre 2015

Non à la vente de la place de la gare!

La gare, encore la gare, toujours la gare... et oui... Quoi d'autre? Ben y aura la piscine, Hunebelle, le Monoprix etc, mais bon pour l'instant : LA PLACE DE LA GARE. Ce soir se tenait donc la réunion de présentation des projets des promoteurs pour l'aménagement de la place de la gare. Ne me demandez pas ce qui s'y est dit, je refuse d'envisager que la place de la gare soit autre chose qu'une place de la gare et surtout pas un immeuble de propriété privée...Donc je ne souhaitais pas écouter ce qu'elle pourrait devenir une fois devenue privée. Cette place doit rester publique! Non mais! Et les pallissades cachent mal l'absence de travaux, la désaffection organisée de l'espace public...
Nous étions quelques uns à protester tout à fait pacifiquement contre ce déclassement honteux et abusif. Quelques excités (rares il est vrai, fort heureusement) de la droite extrême qui tient la ville, proférèrent des insultes à notre endroit, tant il est vrai que, pour ces gens, avoir une opinion contraire à la leur est en soi un crime, et oser l'exprimer un motif de scandale. Cette rage me semble décuplée quand ceux qui la manifestent se sentent en tort. Toutefois, aucun personnel de la mairie ne nous a molesté. Le prochain passage en jugement des responsables de l'agression contre un honnête parent d'élève (lire ici) y est-il pour quelque chose? Seul Berger le sait! Je ne dirai rien du contenu de la réunion, n' y ayant pas assisté. Bon, je peux en deviner la teneur mais ce ne serait pas honnête car trop facile : des promoteurs qui défendent leur truc, un maire qui propage le sien... C'est la règle du jeu. Ce que je peux dire, par contre, c'est que nombreux sont ceux qui ont assisté à la réunion en étant d'accord avec nous sur l'idée que le projet et la méthode sont scandaleux. Quelques personnes nous ont écouté avec étonnement et semblaient découvrir les enjeux. Il ets temps de se mobiliser efficacement! La place de la gare n'est pas encore vendue! Battons nous! NON A LA VENTE DE LA PLACE DE LA GARE!!!!!!

dimanche 8 novembre 2015

La gare...

La lettre ouverte de l'architecte JC Boussat publiée sur le site de Clamart citoyenne (lire ici) est un parfait résumé des idées qui nous conduisent à refuser nombre de projets de Berger. Non par dogmatisme quoiqu'il n'y ait , en soi, pas de mal à faire parfois preuve de dogmatisme en politique... Mais bel et bien parce que ces projets illustrent, par leur architecture, une conception paresseuse et figée de la ville. L'architecture ici est révélatrice d'une pensée réactionnaire. Au-delà du goût, que M. Boussat, qui connaît son sujet, convoque intelligemment, il s'agit de l'adéquation entre une société, un territoire, des besoins, des pratiques. Cette lettre tombe à pic, au moment où le projet "place de la gare" est présenté au public, ce lundi 9 novembre, à 18 heures à la salle Hunebelle. A peine déclassée, c'est à dire sortie du domaine public, la place de la gare va être vendue. Les promoteurs présélectionnés vont donc présenter leur projet pour que le maire puisse faire son choix, car c'est bien de cela dont il s'agit. Déplorons que cette présentation soit faite avant même que les délais de recours soient clos. Car il faut que les promoteurs sachent que, recours, il y aura. De nombreux Clamartois s'opposent à ce projet (cf l'action du collectif gare) et entendent bien se battre pour se faire entendre, puisque l'enquête publique et les pseudos ateliers de concertation ne leur ont pas permis de le faire! Déplorons l'horaire soigneusement choisi pour que le public ne puisse pas venir nombreux : les travailleurs du lundi ne seront pas revenus à la maison... Seuls les retraités, les inactifs, les très motivés pourront ainsi assister à l'opération de communication que ne manqueront pas de faire l'équipe municipale et les promoteurs. Ce projet est néfaste à de nombreux points de vue, j'ai déjà évoqué pourquoi... (lire ici). La méthode et l'allure à laquelle il est mené illustrent bien à quel point les citoyens sont dépossédés de leurs droits, sur le simple et fallacieux argument qu'ils se sont, un jour, exprimés par un vote. Nous invitons chacun à rester mobilisé, pour se battre. Sachez qu'il y a encore des recours possibles pour que la place de la gare reste un espace public, rendu, par le bon sens et le droit, à sa seule vocation : être une place de la gare ! Nous invitons donc les citoyens motivés à participer aux initiatives qui verront le jour!