vendredi 31 janvier 2014

Ce genre de mec?

La stupide et scandaleuse rumeur sur les prétendues théories du genre enseignées à l'école  est un nouvel avatar du retour en force de l'extrême droite traditionnelle et réactionnaire, qui, sous prétexte de mouvements de masse et de choix du peuple, distille son venin rance. La Manif soi-disant pour tous (mais pas pour les homos, pas pour les trans', ni pour ceux qui veulent qu'on les laisse tranquille peinards dans leur choix de vie privée), a donné l'occaze à la droite la plus réac de se refaire une virginité (comme ils l'aiment ce mot) sur des prétendues "valeurs immuables" (et la tolérance c'est pas une valeur?). Après le juif bouc-émissaire que les potes de Soral vouent aux gémonies via le théâtre de la main d'or , voilà qu'on s'attaque à une cible traditionnelle elle aussi , comme en 1984, l'Ecole.
Il n'existe pas de théorie du genre. Il existe des études sur le genre, et je conseille à tous ces réactionnaires de les lire. Elles permettent de comprendre comment, dans les sociétés, un discours "genré", existe et est produit à des fins sociales, voire raciales comme le montrent des chercheuses comme Catherine Hall. Que ce type d'étude ait éclos dans le monde féministe n’est pas étonnant, mais il y a bien longtemps que les genders studies ont débordé de ce cadre : Sinha, historien Indien, a montré comment dans le cadre de la domination coloniale britannique, un discours genré a été produit pour justifier la domination britannique en Inde, de la même manière que Hall l'avait montré pour la Jamaïque. Ces études sont sérieuses et dénuées d'objectifs idéologiques.
Que Copé, chef usurpateur  de l'UMP, s'associe à ces discours dénonciateurs est plus que navrant, et illustre bien à quel niveau on est prêt à descendre pour conquérir le pouvoir. On aimerait que M. Berger ne soit pas de cette espèce, mais on n'en est pas sûr... L'apparition d'affiches anonymes sur le "système Kaltenbach", mot repris en boucle sur le site et les commentaires de Berger, ne dit rien qui vaille.  De même, l'adhésion, de M. Berger au groupe anti Taubira de Facebook est révélatrice de son idéologie. Dans cette page Facebook les idées les plus extrêmes et racistes sont exprimées. Certes, je n'y ai pas vu s'exprimer M. Berger. Mais son adhésion est un signe d'adhésion à une droite dure, extrémiste, aux limites de la haine. On espère qu'il n’est pas ce genre de mec... Mais franchement...

lundi 27 janvier 2014

Les soirées possible de M. Berger (2)

On repart pour une nouvelle semaine de loisirs à Clamart estampillés après 19h45!
Tous les soirs, cinoche à Jean Arp (pour le programme leur site est suffisant!).
Le 29 théâtre : "l'extensible voyage...". C’est à Jean Arp et  le candidat de la droite peut aussi emmener ses enfants!
Le 31, soirée cocert à l'Autrement Bon.
Le 1er février et le 2, théâtre à St Joseph, Salle des Profs, recommandé! Faut réserver ce sera plein!
Entretemps le forum Attac se tient toute la journée (ça m'étonnerait qu'il y aille) et finit par un concert, samedi 1er à 20h30 au CSC du Pavé Blanc.
Mais on peut pas tout faire dans cette ville!!!! Faut choisir! Va voir au Plessis eh duc'...!

tous bleux et lui devant

La question qui me taraude à propos du fantastique programme de 8 pages en couleurs de Jean Didier Berger. Sur la photo de l'équipe, à ses côtés au premier plan, une petite gamine qui n'avait sans doute rien demandé, mais bon : c'est le problème de ses parents pas le mien. Je reste coît et ne m'interrompt pas (riez ou pas). Par contre le chien m'interpelle... Est-ce là la présence d'une "minorité visible", comme on dit? Comme premier adjoint est-ce bien sérieux? Je proteste moi qui suis pour l'impôt canin!
Allez c'était juste pour dédramatiser le ton de la campagne. Parce que si on commence à se mettre sur la gueule en janvier alors en mars il restera que des ruines!

dimanche 26 janvier 2014

Calme dimanche

Très peu de militants ce dimanche au marché : dès 11h30, il n'y avait plus personne. Tous prêts à se friter en coulisses ou soucieux de se redonner une image pacifique??? Les bastons entre colleurs c'est vieux comme le monde. Mais c’est vraiment l'antithèse de la démocratie qui n'est pas l'art du consensus mais l'art de surmonter les contradictions.

samedi 25 janvier 2014

M. Berger dit n'importe quoi!

M. Berger prend les gens pour des pommes. Il pense que l'utilisation de slogans et d'expressions à la mode suffit à faire projet et à mobiliser les citoyens. Il méconnaît le fait que les citoyens aiment à se renseigner et à juger par eux-mêmes. Nous passerons sur la sémantique approximative des mots d'ordre : "unis pour agir, agir pour unir" (unir quoi?), c'est vaseux mais c'est la loi du genre...
Nous ne passerons pas sur le n'importe quoi que constitue l'élément de programme suivant "faire de Clamart un business angel", je cite. Peut-être, certains d'entre vous, comme moi, veulent en savoir plus sur ces fameux "business angel". Qu'est-ce? Comment cela se forme-t-il? Selon quelles modalités? En cherchant, on trouve. Et la définition sur laquelle on tombe, données par l'association française des business angel, est catégorique : les business angel sont par nature des personnes physiques, des investisseurs surnommés "anges de la finance" qui agissent en réseaux. Que veut donc M. Berger? Transformer une ville en investisseur particulier? Jouer à la bourse avec nos impôts? Ou simplement utiliser un mot à la mode en se disant que les citoyens tomberont dans le panneau sans réfléchir (une expression en anglais ça fait bien hein?)? A moins qu'il ne sache pas réellement ce qu'est un "business angel"? En tous cas je suis preneur de ses explications. Je vais donc sur son site : et là je découvre que "faire de Clamart un business angel" c’est simplement organiser un concours et sélectionner un entrepreneur lauréat qu'on aidera à monter sa boîte....Ah ... Et ça a besoin de se parer de cette appellation? Vaguement déçu mais pas trop quand même, à moitié rassuré mais pas non plus complètement je retourne à mon occupation favorite. Décrypter ce vocabulaire politique qu'on cherche à nous imposer...

vendredi 24 janvier 2014

L'idéologie de M. Berger

Dans son programme (8 pages en couleurs oui ça y est on sait...) M. Berger affirme qu'il faut en matière de sécurité renoncer à l'idéologie et mettre en œuvre le pragmatisme. Ainsi il prend la posture tant partagée des tenants de la disqualification des choix d'idéologie, qui seraient par nature mauvais et croit pouvoir faire passer ce mot, "pragmatisme", pour ce qu'il n’est pas à savoir neutralité, objectivité, intérêt partagé. Mais ce qu'il annonce comme choix pragmatiques ne sont eux-mêmes que choix idéologiques, dissimulés sous ce fameux paravent langagier qui caractérise les décrieurs d'idéologie. Lisons :
1/ réseau complet (tout est-il là?) de vidéo-protection.
2/ expulsion des trafiquants condamnés.
3/ Démantèlement des camps de roms aux portes de la ville.
Trois propositions, trois remarques :
>Je déplore à titre personnel l'installation de caméra de surveillance à Clamart quel qu'en soit le nombre. Le terme de vidéo protection est abusif : jamais une caméra n'a protégé quiconque. Elle dénonce, éventuellement, constitue un élément à charge parfois, mais ne peut être un bouclier. Les caméras ne servent à rien contre les problèmes de sécurité : par contre, elles coûtent à la collectivité, rapportent aux entreprises privées et posent des problèmes majeurs de libertés.
> "Expulser les trafiquants condamnés". Les expulser de quoi? De la ville? Impossible. c’est à la justice de prononcer les interdictions de territoire.. Des logements sociaux donc? C'est de cela dont il s'agit bien sûr. Comment ne pas voir là une mesure parfaitement arbitraire contre des familles entières, une véritable double peine contraire aux principes élémentaire de justice? Commençons effectivement par lutter réellement contre les trafics divers, par des effectifs de police et des objectifs qui soient en cohérence les uns avec les autres...
> "Démanteler les camps de roms qui sont aux portes du territoire de Clamart". Voilà qui va effectivement régler le problème! Que vivent  les populations ainsi ciblées par Berger comme par son mentor Hortefeux et hélas par Valls? D'expulsion en expulsion, d'insécurité, dont ils sont les premières victimes, en mise au pilori, les Roms sont devenus les boucs émissaires de la crise de la France et de l'Europe de ces 10 dernières années. Le camp ainsi démantelé s'installera dans un autre territoire et Berger sera content. Formidab'!
Ces trois propositions ne sont elles pas partie liée à une véritable idéologie sécuritaire, privative des libertés? Cette insécurité sur laquelle surfent nos dirigeants depuis longtemps est un poison idéologique distillé par le FN, et repris largement aujourd'hui dans une France malade et une classe politique aux abois. Que certains s'en réjouissent, que d'autres la prennent pour une réalité établie ou un consensus, ne lui en ôte aucunement son caractère idéologique.Mais l'idéologie inonde le programme Berger comme j'avais déjà eu à le montrer  lors de la précédente campagne (voir ici). Et bien, nous le  redémontrerons! Car rien n'a changé!

mercredi 22 janvier 2014

Penser la ville et panser la non ville : une politique de gauche.

La campagne des municipales est toujours un temps privilégié pour penser la ville, son futur, son présent, son passé. Il y a longtemps que les évolutions urbaines à l’œuvre ont montré que ce qui fait ville ce n’est pas la forme mais la fonction et l'action. Autrement dit, que la densité humaine en un lieu ne suffit pas à créer de la ville ou de l'urbanité. Et parce qu'aujourd'hui l'urbanité sort des limites de la ville, il  y a urgence à repenser la ville pour l'empêcher d'être non-ville. La ville est historiquement ce lieu qui procure liberté, concilie relation sociale et solitude, proximité et distance. C'est un lieu multifonctionnel, délimité et définit par ses relations avec un au-delà. Les évolutions économiques, sociales et urbanistiques ont paradoxalement étalé les villes jusqu'à créer des zones urbaines de non-villes (dénuées de fonctions urbaines hors le logement) et créé une urbanité hors la ville, via les phénomènes de mondialisation, d'hyper mobilité et de connexions. D'où l'émergence de territoires qui ressemblent à la ville, sans l'urbanité et de territoires qui ressemblent à la campagne mais remplis d'urbanité.  (Lire à ce sujet les travaux de F. Choay, D. Pumain ou P. Virilio, géographes ou philosophes)
Qu'observe-t-on à Clamart comme dans beaucoup de commune de banlieue parisienne? La coupure effective sur la forme et sur certaines fonctions urbaines entre un haut-Clamart récent et un bas Clamart qualifié de village (ce n'est pas sans arrière-pensées idéologiques et de représentations) plus ancien.
Très longtemps, la fracture a été soigneusement entretenue par conviction ou par négligence. Les programmes qui s'affrontent aujourd'hui sur la commune sont de ce point de vue à analyser avec soin. Si l'on s'intéresse au  programme Berger, le raisonnement entre centre et périphérie, notamment en matière de logements  relève d'une conception morphologique de la ville passéiste et discriminatoire : réservant au seul centre-ville (entendez le bas Clamart) les fonctions qui font l'urbanité d'aujourd'hui et aux "périphéries" des fonctions subalternes de logements : ce faisant c'est une ville de la discontinuité et de l'inégalité qui se profile.
L'enjeu  au contraire est de créer des centralités nouvelles dans les périphéries actuelles, de réduire les fractures  tant morphologiques (lorsque c'est possible)  que sociales et fonctionnelles pour donner aux quartiers de non-villes les fonctions d'une urbanité du XXIème siècle.
Sur le plan morphologique, que propose-t-on à Clamart ? Le maintien de quartiers pavillonnaires à densité relativement faible. C'est effectivement un des enjeux patrimoniaux  importants. Néanmoins, refuser toute implantation de logements collectifs sur ce seul motif, c'est assumer le renforcement de fractures sociales majeures et dangereuses pour la ville, qui se doit d'être un espace d'interaction et non de simple cohabitation d'entre-soi soigneusement délimités par des PLU complices. L'argument patrimonial a bon dos mais risque à terme de créer la ville figée et endormie dans une éternité illusoire.
Les programmes qui feront en sorte de panser les zones de non-villes et de faire en sorte que le territoire soit tout entier un territoire d'urbanité avec sa cohérence et ses respirations, ses différences morphologiques, certes, mais réunies dans une logique d'ensemble, celui-là alors, aura réussi à penser la ville.
Force est de constater que c'est la gauche (et en évoquant la gauche j'englobe à dessein les deux listes en présence, qui ont toute deux une légitimité à se présenter) qui s'est emparé de ces problèmes à Clamart en rénovant des zones abandonnées à la contingence des fractures urbaines, en augmentant les espaces verts, en liant les quartiers par de nouvelles connectivités, en créant des pôles de centralité (notamment en matière culturelle) ailleurs qu'au centre historique. C'est la gauche encore qui s'est efforcé de rééquilibrer socialement et morphologiquement une ville qui en formait deux ou trois...C'est la gauche qui s'est efforcé de penser la ville à une échelle qui dépasse les limites communales même si en matière d'intercommunalité et de Grand Paris, il y a beaucoup à dire (voir à ce sujet l'article Grand Paris et petits élus)...
Nous aurons sans nul doute l'occasion de débattre de toutes ces questions à de nouvelles reprises!


lundi 20 janvier 2014

les soirées possibles de M. Berger

Sur le thème "la ville qui s'endort à 19h45" et pour aider M. Berger à savoir qu'à Clamart on dort pas à l'heure de l'apéro! Voilà ce qu'il va pouvoir faire au lieu de s'endormir à 19h45 :

- Tous les soirs : ciné à Jean Arp! Heimat (lundi soir), La vie d'Adèle (mardi soir), Philoména (mercredi soir et vendredi soir) Tel père tel fils (jeudi soir), etc  après tout il a qu'à se procurer (gratuitement ) le programme!

- Le 21 à 20h30 : soirée galette du quartier centre. Il va pouvoir bouffer!

- Le 22 à 20h30 : soirée galette du quartier gare.Bis!

- Le 23 c’est dîner concert à l'Autrement Bon. Il va pouvoir écouter de la musique!

- Le 24 : Festival rock Träce au conservatoire avec 3 groupes. Il va pouvoir pogoter! Ou à Jean Arp le spectacle "Instable" (danse).

- Le 25 : festival de cinéma, Clamart fait son cinéma (11 courts-métrages). Mais aussi un dîner-concert à l'Autrement Bon (encore!!!). Il va pouvoir choisir!

Sans oublier les activités des 300 assos de la ville et des centres socio-culturels. Mais là, M. Berger, il fallait se mettre au courant via le forum des associations qui se tient chaque rentrée, ce qui  je l'espère ne vous aura pas échappé.

Mais on sort tous les soirs dans cette ville!


Outrance...

Clamart, telle que décrite par le candidat Berger, ce n’est plus Clamart mais Port au Prince après une catastrophe : ainsi saviez vous que les bâtiments scolaires étaient quasi à l'abandon? Que la criminalité était galopante, les espaces verts "négligés", le gaspillage la règle? Que les logements "Clamart Habitat" sont mal entretenus? Les employés municipaux, démotivés et inefficaces (merci pour eux) sont trop nombreux et mal payés...Toujours selon M. Berger, la restauration scolaire est de qualité médiocre (merci cuistot!) Il faut s'attendre à du changement! Ces affirmations sont tout à la fois dénuées de la moindre justification concrète et singulièrement outrées, péremptoires, en un mot. C'est un tableau noir de la commune dressé pour des raisons politiciennes. Mais l'outrance ne paye pas toujours. Si tous les moyens sont bons pour disqualifier l'adversaire, le principe de réalité peut s'avérer aussi payant : la réalité c’est que les espaces verts sont plus nombreux et plus attractifs qu'avant (Maison Blanche, Auzelle). Quant à la forêt, sa gestion n'est pas municipale... Les écoles, les Clamartois les fréquentent au quotidien et ils en connaissent l'état réel. Pas besoin, M. Berger de noircir un tableau que chacun est en mesure de juger. L'insécurité dont parle le candidat de l'UMP c'est aussi le résultat d'une politique de casse sociale, de diminution par le pouvoir national précédent des effectifs de la police nationale à Clamart et d'abandon de la police de proximité au profit d'une politique du chiffre qui n'a laissé qu'angoisse et incompréhension, tant dans les commissariats que dans les quartiers. La création d'une police municipale que le candidat Berger promet, sans augmentation d'impôts encore une fois,  n'est qu'un leurre. On ne peut dénoncer les charges galopantes qui pèsent sur les communes (ce qui est vrai du fait de la baisse des dotations initiées par le pouvoir Sarkozy et poursuivie, hélas, depuis) et s'engager à recruter, former et équiper des effectifs policiers sans augmenter ces mêmes charges... C'est de plus, selon nous, une prérogative régalienne de l'Etat. Mais l'outrance dans les dénonciations et l'incohérence dans les promesses est une méthode. Que nous nous permettons de dénoncer et, sans doute, aurons-nous encore à le faire...

samedi 18 janvier 2014

Spectacle

Chanter sous l'occupation passe ce week-end au théâtre des Rochers à Clamart. L'occasion d'entendre chanter une personnalité bien connue de la ville sur une problématique fort intéressante : le rôle des artistes à Paris durant l'occupation.

Serez-vous là ce soir?

Dans son fantastique programme de 8 pages en couleurs, M. Berger déplore que la ville s'endorme à 19h45!
On n'habite pas la même ville? Mais c'est pas de notre faute si M. Berger ne sort pas! Que ne vient-il aux spectacles donnés en ville à Jean Arp ou ailleurs. Nous allons donc toutes les semaines lui donner l'occasion de découvrir , enfin, que non Clamart ne dort pas à 20 heures! Allez, M. Berger où serez-vous ce soir? à Jean Arp pour écouter un concert de F. Diawara, au cinéma Jeanne Moreau pour le dernier Woody Allen  ou au théâtre des Rochers (on y donne un magnifique spectacle, chanter sous l'occupation). Ça vous avait échappé peut-être? Peut-être irez vous à la soirée "Symbiose", salle des fêtes ou au concert de rock alternatif  de Klarence Vertigo (Buanderie) ? Je vous rappelle aussi que c'est aujourd'hui que l'harmonie fait son show l'harmonie dans le métro (conservatoire). Serez-vous là ce soir, M. Berger?

Poudre aux yeux et danger.

Ma réaction au superbe programme en couleur et sur 8 pages de M. Berger : illusion et poudre aux yeux, creux général. Des idées générales telles "qu'embellir la ville". Cela ne veut rien dire : en terme esthétique, chacun voit midi à sa porte! Si l'embellissement, c'est le désastreux style néoclassique "Disney"qui caractérise Le Plessis-Robinson ou les nouveaux quartiers d'Issy-les-Moulineaux, non merci! Clamart s'embellit  oui : le chantier du Tramway, contre lequel la droite aura freiné des 4 fers au niveau départemental, et les programmes de rénovation de La Plaine ont considérablement modifié le point de vue sur une partie de ville longtemps abandonnée.
Mais la beauté c'est pour moi, le charme de sentiers non standardisés, qui échappent à certaines logiques urbaines et qui font de Clamart et d'autres communes ces lieux pleins de charme.

Un exemple me semble en tous cas caractéristiques des dangers de cette politique : le cas de la ligne  à haute tension sur laquelle bute la ville depuis plusieurs années. Rappelons le danger de ces lignes pour la santé publique. Rappelons aussi le traitement qu'a subi la forêt, défigurée par une coupe rase violente  voulue par EDF. L'enfouissement de la ligne est réclamé par beaucoup  à juste titre me semble-t-il. Ce projet a hélas un coût, important : il est chiffré à 14 millions d'euros. Pour M. Berger, ce coût peut être compensé par une valorisation des terrains concernés : traduisez : urbaniser la partie forestière. Cette forêt n'est pas une fracture pour la ville : c'est un vrai atout environnemental, un poumon qui rassemble tous les week-end, de nombreux promeneurs, joggers, cyclistes etc. La partie boisée concernée réunit et ne coupe pas Clamart : elle est pour les habitants du jardin parisien, M. Berger devrait le savoir, un lieu de promenade et de loisir majeurs. C'est l'accès direct, par les sentiers à la forêt de Meudon.C'est un lieu essentiel de  diversité biologique et de sociabilité. La valorisation récente du stade de la Plaine, l'emplacement choisi pour la nouvelle piscine, sont des facteurs de liens et créent une nouvelle centralité de loisirs dans la ville, autour du pôle forestier. C’est cela qu'il faut développer à mon sens. Mais en construisant un quartier on va au contraire couper cette forêt, créer de nouvelles discontinuités dans une ensemble qui, je le rappelle, est un axe vert qui mène jusqu'à Versailles, malgré les voies de communications qui peuvent évidemment la traverser. Et qui dénonce le bétonnage???

Sur la photo on voit que le pôle forestier peut être le cœur d'une nouvelle centralité pour la ville, autour des loisirs : stades, conservatoire, piscine et forêt bien sûr, entre le cœur historique et le haut de la ville. C'est la forêt qui peut être une continuité. L'emprise des terrains concernés par l'enfouissement est en rouge. Que deviendrait cette continuité avec du bâti?

Pour conclure : OUI A L'ENFOUISSEMENT, NON AU BÉTONNAGE !

vendredi 17 janvier 2014

Retrait

 M. Marionnaud annonce le retrait de sa candidature pour raison de santé se déclarant "incapable de mener une ligne de conduite" et "consacrer toute son énergie au combat contre la maladie". No comment, dont acte.

La double imposture de M. Berger

Sur son site internet, M. Berger propose deux billets récents qui sont une réelle imposture et démontrent une absence de cohérence. Le 14 janvier il déplore la hausse des prix de l'immobilier en particulier à Clamart et dénonce l'absence de construction neuves. Le 15, il dénonce un bétonnage dont la gauche serait, avec les Verts, partisane... On pourrait laisser dire tant l'absurdité et la contradiction sont flagrantes...
Mais on ne va pas laisser dire!
Premier point, la hausse de l'immobilier : Vraiment, M. Berger a raison : la flambée immobilière est réelle et néfaste. La mettre sur le dos des politiques publiques municipales est par contre particulièrement malhonnête, intellectuellement, et dangereux pour M. Berger. Penchons nous sur les chiffres des transactions et l'évolution des prix sur quelques communes des Hauts de Seine (source : chambre des notaires) :
A Clamart, donc : Les prix ont augmenté de 3,2% en 2013 et de 20.6% en 5 ans ce qui est très important (pour  les tenants d'une paupérisation de la ville, comme je l'ai entendu chez certains, il faudra repasser! soit dit en passant...).
Sur la ville voisine de Châtillon, gérée depuis longtemps par la droite : les prix ont certes baissé de 2.7% en 2013 mais sur 5 ans la hausse est de 22.7%...
Au Plessis-Robinson, ville que connaît particulièrement bien M. Berger, le prix moyen au m2 est supérieur de 310 euros par rapport à Clamart (5310 contre 5000) et la hausse  sur un an a été de 11.8% en 2013 et de 24% sur 5 ans!!! Preuve que la politique publique du Plessis-Robinson ne permet pas de contrecarrer l'évolution du marché voire  contribue à une hausse beaucoup plus marquée qu'à Clamart!!!
Première imposture.
Il faut également s'interroger, me semble-t-il sur la volonté réelle de l'UMP de s'opposer aux règles du marché alors même que l'idéologie néolibérale dont ce parti se prévaut et applique lorsqu'il ets aux commandes, tient en une toute dérégulation.... deuxième imposture.
La comparaison commune par commune montre que les villes où la hausse est la moins marquée sur 5 ans sont de deux types : les communes les plus éloignées de Paris, quelle que soit leur "couleur "politique : Vaucresson et Ville d'Avray (droite) ou Fontenay aux roses (PS)par exemple.
A distance équivalente comparons Fontenay à sa voisine du Plessis : +8.6 dans un cas, +24 dans l'autre....
Mais aussi Malakoff (PC) à Vanves (UMP) : +11% dans le premier cas, +16 dans le second....
La vérité c'est donc que :
- premièrement les politiques publiques municipales sont peu déterminantes pour lutter contre une tendance du marché qui relève, entre autres, de phénomènes durables de gentrification (dans certains cas d'anciennes villes ouvrières) et d'embourgeoisement (à Neuilly par exemple) et qui doit à de nombreux acteurs tant privés que publics à des échelles plus importantes dont celle de Paris Métropole.
- deuxièmement, à distance comparable la gauche parvient plutôt mieux à maîtriser les hausses...
Sur la carte ci-dessous on observe tout de même que les plus  fortes hausses sont toutes dans les villes de droite.
{légende : en gris  : données non disponibles; en bleu : décroissance des prix sur 5 ans; en rose pâle de 0 à 10% de hausse. Puis les classes sont de couleur de plus en plus foncées suivant l'échelle :  10/15 (rose soutenu);15/20 (rouge);20/25 (rouge foncé) et au delà de 25% de hausse (violet).
D : villes gérées par la droite; G  : par la gauche)}
Carte : H.D d'après l'indice INSEE-chambre des notaires 2e trimestre 2013.

Sur le bétonnage on relèvera trois idées stupéfiantes d'immaturité politique :
1/ L'incapacité de M. Berger à penser la ville durable à une échelle qui dépasserait les limites de la commune. La fin du tout pavillon est une des options d'aujourd'hui pour lutter contre un étalement urbain dont chacun perçoit les dangers tant environnementaux (mangeur d'espace, créateur de distances toujours plus longues) que sociaux (quelle ville? quelle urbanité dans ces lotissements?). Cela ne signifie pas nécessairement destruction des zones pavillonnaires existantes. Passons...
2/ En matière de bétonnage le directeur de cabinet de M. Pemezec ne peut donner de leçons à personne et la droite en général est fort disqualifiée : voyez ce qu'Issy les Moulineaux devient, promenez vous à Châtillon et au Plessis. Où est le béton? A droite! Peut-on aussi dénoncer l'absence de programmes neufs dont Clamart serait victime et dans le même temps s'opposer haut et fort à tous les programmes entrepris? Peut-on dans le même temps dénoncer l'absence de programme neufs et le bétonnage dont la ville serait l'objet? Où est la cohérence?
3/ Enfin, dans les terrains disponibles M.Berger parle des zones boisées sous la ligne à haute tension : destruction de la forêt et dangers liées à cette ligne. Voilà où M. Berger souhaite loger les futurs Clamartois... Qui a dit que la gentrification s'accompagnait aussi de territoires de la relégation?
Conclusion : les arguments de M. Berger ne sont que des arguments de campagne, absolument dénués de fondement, et déconnectés d'une réalité autrement plus complexe. Il rêve d'un Clamart qui soit un entre-soi de petits et grands propriétaires, reléguant à la périphérie les indésirables de la société UMP.