vendredi 29 mai 2009

Hamon à Clamart.

Benoît Hamon à Clamart, le 27 juin. Soit le porte-parole du PS en campagne.
Ambiance : environ 300 personnes.

Nos camarades de la Gauche Unitaire ont oublié leurs tracts! Quand on vous dit que l'organisation prime... Avant garde où es-tu?
Que retenir? Une intervention calme, pondérée et argumentée de P. Kaltenbach. Une offensive à plusieurs temps sur le sarkozysme (P. Buchet), le bilan du PSE (B. Marquaille, L. Schmid). Retenons aussi la passion d'une passonaria du MJS : ici la rhétorique a perdu ce que la sincérité du propos a gagné...
Dans une salle attentive, réactive aux offensives et aux discours les plus marqués à gauche (et j'insiste sur ce point : le peuple de gauche existe et aspire à l'union de la gauche!) l'intervention de Benoît Hamon est placée sous le signe de la mobilisation, du vote utile, de la mise en échec de la droite.Les arguments développés sont notables : on y adhère ou pas mais il faut les retenir :
1/Le PSE est le seul groupe parlementaire du parlement à Strasbourg disposant d'une plateforme commune immédiatement programmatique et applicable en cas de succès.
Sur ce point, il insiste sur la division des libéraux conservateurs du PPE.
2/ Le vote protestataire de gauche s'il est respectable sera inutile en n'envoyant aucun député de gauche. Il réfute l'idée d'un vote sanction sur le traité de Lisbonne déjà validé par 26 pays sur 27. Il montre que l'on peut parfois s'asseoir sur les principes de l'UE comme la crise actuelle le montre (plans de relances, interventionnisme, critères de déficit) et qu'il y a donc la place pour une politique de gauche dans le cadre institutionnel actuel.
3/ Le MODEM est de droite et contradictoire. (cela me réjouit toujours de l'entendre dire).
4/ Les écologistes n'ont pas de réelle proposition audible. (à voir...)
Tout ceci dans une langue claire, argumentée, maniant l'humour et la petite phrase sans ostentation. Bon et maintenant?
Je constate que ce qui marche à Clamart c'est l'unité dans la diversité et que les forces de gauche doivent savoir se rassembler sur des bases claires. Que ce qui est reproché au PS à l'échelon national c'est l'unité de façade type photo de famille, les couteaux planqués dans le dos...
Je mesure à quel point c'est ce type de discours qui devrait être la une de nos compte-rendus de campagne plutôt que je ne sais quel interrogation sur Ségo et Martine.
Bon : finalement, une belle soirée politique, calme et argumentée. Quoi qu'il en soit et pour qui vous voulez, votez dimanche 7 juin :"Aux Urnes citoyens!"

extraits Hamon


extrait Kaltenbach


extrait Marquaille




dimanche 17 mai 2009

Sur le fond

Bien évidemment, et c'est normal, M. Berger n'est pas content de la tournure prise par les évènements d'hier.
Sur les propos qu'il tient dans son blog, je rectifierai un point d'importance. A aucun moment les manifestants ne s'en sont pris aux commerçants. Il est vrai que le ton est monté plusieurs fois de la part de commerçants ulcérés; une personne (commerçant?) a "pété les plombs" en s'en prenant à une militante RESF, réseau apolitique, les "méchants gauchistes" du NPA se chargeant d'éloigner très calmement les manifestants afin de ne pas jeter d'huile sur le feu. La vidéo est disponible si la justice le désire. On verra qui agresse qui à ce moment.
La police a encadré le cortège de bout en bout empêchant toute violence et tout débordement et sommant même l'ordre au mégaphone de modérer ses propos, ce dont il fut tenu compte tant à gauche on sait que la loi c'est la défense de l'intérêt général donc des libertés de chacun...
Sur les photos des affichettes que M. Berger assimile à des actes terroristes, ou presque, il y a lieu de rire. Le droit à la présence militante en temps de campagne est tout de même établi pour tous et pas réservé à l'UMP. Messieurs Berger, Pemezec et leurs soutiens ne peuvent donner de leçons de calme.
Quant à la présence de Kaltenbach, les propos de M. Berger font sourire aussi : n'y aurait-il pas eu quelque hypocrisie de la part du maire, en se tenant à l'écart d'une telle manifestation où se pressaient ses soutiens? Sa présence était requise. A double titre : Oui, il a montré de quel bord il était : à gauche. De plus sa présence lui a permis de saluer officiellement, -à vélo, quel scandale!-M. le Ministre Barnier, ce qui est la moindre des choses.
Je suppose que le candidat malheureux à la dernière Municipale est surtout furieux contre ses propres troupes si peu nombreuses pour accueillir de si éminentes personnalités.
Voilà pour la forme.

Sur le fond, il n'est pas anodin effectivement qu'à Clamart toute la gauche se soit unie pour une réponse à deux questions : la politique gouvernementale et l'Europe.

La justice sociale a été le mot d'ordre des manifestants.
Cette justice nous la réclamons à l'échelle de l'Europe avec un vrai pacte social européen dans le cadre d'une Europe démocratique. Pour protéger des emplois, des droits sociaux et une politique plus juste.
Cette justice nous la réclamons en France au plan fiscal, tant il est vrai que les décisions profitent aujourd'hui aux plus aisés.
Nous la réclamons pour les étrangers victimes d'une répression chaque jour plus forte, victimes de l'arbitraire et de la politique du chiffre, initiée par Sarkozy - père, le fils ne méritant pas qu'on s'y attarde aujourd'hui, appliquée hier par M. Hortefeux et aujourd'hui, avec le zèle qu'on lui connaît, par M. Besson.
Nous la réclamons pour les centaines de salariés victimes d'une exploitation de la crise et non de la crise elle-même, qui entraîne les entreprises à licencier pour amplifier les rentabilités et proposer les scandaleux plans de reclassement dont la presse s'est fait dernièrement l'écho.

Faire l'union de la gauche aujourd'hui relève du miracle tant notre camp est en débris. Sarkozy l'a fait hier à Clamart et espérons-le demain à une autre échelle. Merci à lui...

Nous osons rêver que les organisations qui se sont réunies hier à Clamart et dont la diversité fait la richesse de ce mouvement puissent continuer à militer ensemble pour construire un autre monde.

samedi 16 mai 2009

Jour de marché 2

Une manifestation pacifique, mais il est vrai bruyante, s'est déroulée pour accompagner la visite du Ministre Barnier à Clamart. On attendait la Ministre Dati mais elle a préféré ne pas faire campagne. Il y avait là l'ensemble des partis et organisations de gauche qui avaient décidé de faire un tract et une action commune pour rappeler les valeurs de la Justice auxquelles la Ministre s'attaque quotidiennement.
Déception évidente dans les rangs : de jolis panneaux l'attendaient pourtant.Cette visite qui entre dans le cadre des élections européennes a permis de rappeler qu'il n'y a pas qu'un modèle d'Europe constructible. Les slogans les plus entendus furent "Europe sociale", "Services Publics".
Comme il était accompagné d'un certain Jean Sarkozy, il est apparu naturel de citer certains passages des discours les plus éminents du Président Sarkozy telles que "Cass'toi pov' con" (mais cela ne s'adressait pas au Ministre), par exemple. Ces citations sont libres de droit, ou espérons-le.
Lorsqu'elle n'atteint pas l'ordre public, la liberté d'expression est la plus précieuse de toutes. Nous en avons usé sans abuser.
Merci à ses Messieurs d'être passés : cela nous a permis de rappeler que Clamart est une ville de gauche à ceux qui l'avaient oublié..
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Jour de marché

La Braderie du centre ville est décidément un succès. Néanmoins elle ne saurait concurrencer en ambiance le marché du Trosy, les jours où, délaissant les beaux quartiers, pour faire peuple?, Jean Sarkozy décide de faire ses courses à Clamart.Accompagné par le candidat battu de l'UMP, M. Berger, par l'ancien député déchu, M. Pemezec, - le député élu n'ayant sans doute pas voulu porter les sacs -, et par des gardes du corps rapprochés, il a serré les pognes avec courage et arrogance suscitant l'ire du peuple de gauche. Les slogans "A la Fac!" ne l'ont pas touché. Le conseiller général n'ayant plus le temps d'étudier, je me propose de lui faire des cours de soutien afin qu'il puisse tout de même avoir un diplôme : ça peut servir même quand on porte son nom. Le vent tourne parfois... et pour l'instant c'est mal barré à en croire Rue89 : voyez plutôt...
  • Juin 2004 : bac L au lycée Pasteur de Neuilly (obtenu).
  • Septembre 2004 : hypokhâgne au lycée Henri-IV à Paris (abandon).
  • Septembre 2005 : prépa ENS Cachan au lycée Turgot à Paris (échec).
  • Septembre 2006 : première année de droit à Nanterre puis à Paris I (obtenue).
  • Septembre 2007 : première deuxième année de droit (rate les exams).
  • Septembre 2008 : deuxième deuxième année de droit (ne passe pas les exams).
  • Septembre 2009 : troisième deuxième année de droit (en cours)


Le comité d'accueil, on ne saurait laisser une telle visite de courtoisie sans réception officielle, se chargeant de ranimer l'ambiance quand elle faisait défaut.
Il est reparti en voiture (et pas en scooter : peur des accidents?) après avoir exagérément retardé un bus ce qui a énervé sérieusement les passagers... Zut alors, si on peut plus causer.

Lu chez Berger

Lu sur le site de Berger : "Neuilly, ville la moins chère des Hauts de Seine"... J'en appelle au Président : qu'il fasse quelque chose! C'est insupportable, sa ville risque de devenir pauvre.
Plus sérieusement, la droite UMP se plaint de l'augmentation des impôts. Elle déplore que la taxe foncière augmente. Ben oui : Propriétaires, ce que vous payez augmente au rythme de la valeur de votre bien. Quand tu trouves cela injuste, tu es de droite. La spéculation immobilière et la flambée des dernières années ont leur contrepartie fiscale.

vendredi 15 mai 2009

régularisation

La mobilisation a payé. Sur on ne sait quel critère objectif, la famille défendue est régularisée. Tant mieux et ne boudons pas notre plaisir. Des questions demeurent : qui sera expulsé pour remplir les quotas des Hauts de Seine? Est-il normal de devoir se déplacer à 60 pour mettre le pied dans une porte et jouer le rôle du grain de sable? Quelle personne isolée et moins soutenue aura droit au traitement réservé à celui qui est indésirable? Pas le temps de sabrer le champagne (d'ailleurs on n'a ni sabre ni champ') : d'autres combats nous attendent!

vendredi 8 mai 2009

De l'expropriation.

Ne pas se méprendre.
Ce billet ne traite pas du cas précis des 3 expropriations prévues sur l'ilôt Percy sujet dont il a déjà été traité ici. Il évoque l'expropriation en général. Concernant les expropriations prévues dans le quartier d'Arménie, le dossier présenté par les "Clamartiens" et leur argumentation semble de bon sens. Ma méconnaissance du projet complet et du dossier dans ses détails ne m'en fera pas dire davantage.

L'expropriation est un sujet sensible aujourd'hui dans notre ville puisque la méthode est envisagée et assumée.
En soi, l'expropriation est légitime lorsque le bien public ou intérêt général l'exige absolument. Lorsque l'intérêt privé fait obstacle à l'amélioration du bien collectif, l'utilisation de cette extrémité peut, et à titre personnel je dirai même doit, être envisagée. Il ne s'agit pas d'exproprier à tour de bras, ni de méconnaître les conséquences douloureuses qu'elle peut entraîner.
Parmi les dommages collatéraux de l'expropriation certains sont réparables : l'exproprié doit évidemment, me semble-t-il, recevoir une compensation à hauteur du bien perdu. Certains aspects (par exemple affectifs) ne seront jamais ni mesurés réellement et donc pas compensés à hauteur d'une valeur objective. C'est pour ces raisons que l'expropriation ne peut être que d'un usage rare.
Toutefois, avant de pousser des hauts cris devant l'expropriation par la collectivité, élue par nos soins, certains, à droite, devraient bien mesurer s'il n'y a pas dans nos villes des expropriations de fait par le marché, hors du champ démocratique.
Combien sommes-nous à ne pouvoir en aucun cas devenir un jour propriétaire là où nous souhaitons vivre?
Combien sommes-nous à ne plus pouvoir envisager même de déménager dans le parc locatif en raison des loyers prohibitifs que le marché génère
?
A devoir, pour nous agrandir quitter non seulement la ville mais aussi à s'en éloigner vraiment?

Notre ville est victime de sa situation géographique. Proximité de Paris, des espaces verts, des infrastructures essentielles de transport. Elle est aussi victime d'une histoire qui a longtemps été celle d'une ségrégation spatiale.
Aujourd'hui l'enjeu urbain à Clamart est celui de la création ou non d'un double ghetto : celui d'une population aux biens immobiliers à valeur déraisonnablement élevée en bas. Celui des quartiers populaires en haut. Toute lutte contre cette ségrégation est à mes yeux positive. L'objectif de mixité sociale ne doit pas seulement s'appliquer au regard des chiffres de la loi SRU mais aussi au regard de la géographie effective des quartiers. De ce point de vue, le travail effectué depuis 8 ans mérite à mon sens d'être valorisé tant dans le haut Clamart que dans la bas.

jeudi 7 mai 2009

un après midi à la sous préfecture


Entre 50 et 60 personnes étaient présentes pour soutenir le dépôt de dossier de régularisation d'une famille colombienne.
Le RESF Clamart très actif dans cette affaire était épaulé par de nombreux citoyens meudonnais. Un mot d'ordre : changer la loi et stopper les expulsions! De très nombreux cas sont à défendre chaque jour.
le combat continue.

mercredi 6 mai 2009

Soutien et régularisation d'une famille meudonnaise


Aujourd'hui, 6 mai, des citoyens iront soutenir José et Gloria P. à la sous-préfecture de Boulogne pour obtenir leur régularisation.
14 heures 30 : soyons nombreux!