Bien évidemment, et c'est normal, M. Berger n'est pas content de la tournure prise par les évènements d'hier.
Sur les propos qu'il tient dans son blog, je rectifierai un point d'importance. A aucun moment les manifestants ne s'en sont pris aux commerçants. Il est vrai que le ton est monté plusieurs fois de la part de commerçants ulcérés; une personne (commerçant?) a "pété les plombs" en s'en prenant à une militante RESF, réseau apolitique, les "méchants gauchistes" du NPA se chargeant d'éloigner très calmement les manifestants afin de ne pas jeter d'huile sur le feu. La vidéo est disponible si la justice le désire. On verra qui agresse qui à ce moment.
La police a encadré le cortège de bout en bout empêchant toute violence et tout débordement et sommant même l'ordre au mégaphone de modérer ses propos, ce dont il fut tenu compte tant à gauche on sait que la loi c'est la défense de l'intérêt général donc des libertés de chacun...
Sur les photos des affichettes que M. Berger assimile à des actes terroristes, ou presque, il y a lieu de rire. Le droit à la présence militante en temps de campagne est tout de même établi pour tous et pas réservé à l'UMP. Messieurs Berger, Pemezec et leurs soutiens ne peuvent donner de leçons de calme.
Quant à la présence de Kaltenbach, les propos de M. Berger font sourire aussi : n'y aurait-il pas eu quelque hypocrisie de la part du maire, en se tenant à l'écart d'une telle manifestation où se pressaient ses soutiens? Sa présence était requise. A double titre : Oui, il a montré de quel bord il était : à gauche. De plus sa présence lui a permis de saluer officiellement, -à vélo, quel scandale!-M. le Ministre Barnier, ce qui est la moindre des choses.
Je suppose que le candidat malheureux à la dernière Municipale est surtout furieux contre ses propres troupes si peu nombreuses pour accueillir de si éminentes personnalités.
Voilà pour la forme.
Sur le fond, il n'est pas anodin effectivement qu'à Clamart toute la gauche se soit unie pour une réponse à deux questions : la politique gouvernementale et l'Europe.
La justice sociale a été le mot d'ordre des manifestants.
Cette justice nous la réclamons à l'échelle de l'Europe avec un vrai pacte social européen dans le cadre d'une Europe démocratique. Pour protéger des emplois, des droits sociaux et une politique plus juste.
Cette justice nous la réclamons en France au plan fiscal, tant il est vrai que les décisions profitent aujourd'hui aux plus aisés.
Nous la réclamons pour les étrangers victimes d'une répression chaque jour plus forte, victimes de l'arbitraire et de la politique du chiffre, initiée par Sarkozy - père, le fils ne méritant pas qu'on s'y attarde aujourd'hui, appliquée hier par M. Hortefeux et aujourd'hui, avec le zèle qu'on lui connaît, par M. Besson.
Nous la réclamons pour les centaines de salariés victimes d'une exploitation de la crise et non de la crise elle-même, qui entraîne les entreprises à licencier pour amplifier les rentabilités et proposer les scandaleux plans de reclassement dont la presse s'est fait dernièrement l'écho.
Faire l'union de la gauche aujourd'hui relève du miracle tant notre camp est en débris. Sarkozy l'a fait hier à Clamart et espérons-le demain à une autre échelle. Merci à lui...
Nous osons rêver que les organisations qui se sont réunies hier à Clamart et dont la diversité fait la richesse de ce mouvement puissent continuer à militer ensemble pour construire un autre monde.
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