mercredi 11 novembre 2009

Grand Paris et petits élus.

L'annonce par le Président de la République il y a quelques mois de ses ambitions pour l'émergence d'un "Grand Paris" a fait naître un débat salutaire; Elle a aussi permis de dévoiler quelques ambitieux et le lien avec la démocratie locale est évident.
Si le Grand Paris c'est de parvenir à former un aménagement du territoire cohérent autour du pôle parisien qui est déjà et depuis longtemps un fait c'est évidemment indispensable. Si c'est vouloir recentraliser toute une série de décisions qui sont aujourd'hui dans les girons des élus locaux c'est problématique. Qu'il faille parfois imposer aux élus locaux certaines règles cela va de soi... Pour prendre un exemple, la loi SRU imposait un certain pourcentage de logement social aux communes... Cela avait pour but d'équilibrer la répartition de ce logement et d'en éviter une trop forte concentration. Il va de soi que ce type de règles est immédiatement décriée, contournée, et finalement non appliquée dans les communes de droite. Au nom de la démocratie locale, de la particularité de telle ou telle commune (de Marnes la Coquette à Neuilly, du 5è arrondissement de Paris à Maisons-Laffitte, on connaît bien ce problème....).
Les mêmes viennent nous expliquer que l'Etat doit prendre ses responsabilités et imposer tel grand métro circulaire, avoir la maîtrise de l'EPAD au détriment des communes sur lesquelles La Défense s'étend, du département concerné et de la région : autoritarisme. (Voir sur ce point l'article sur le blog de Vincent Gazeilles : ici )La grossière tentative d'élection-nomination de Sarkozy-le fils-, à l'EPAD n'est qu'un épisode supplémentaire et une illustration de cet autoritarisme. Pour les supplétifs du pouvoir, oser, dans ce contexte, parler de démocratie locale insuffisante relève d'une telle audace qu'elle pourrait faire rire si le sujet n'était important. Leurs pratiques les condamne à se taire et surtout à ne pas faire la leçon à leur tour.

A l'inverse, si s'opposer au Grand Paris c'est défendre un potentat local, il n'y a pas là non plus de quoi s'enorgueillir. Nombre d'élus n'ont peur que de perdre leurs attributions, et leurs rétributions.

Il y a pourtant autour de ce débat des enjeux importants : qui va décider, comment les citoyens pourront-ils s'exprimer si les aménagements importants relèvent d'établissements publics composés de personnalités nommées et non élues? Le fond du problème c'est évidemmentcelui de l'échelon décisionnel pour la définition du projet d'ensemble, et c'est à cela que certains veulent réduire le Grand Paris. Mais ce n'est pas le seul aspect : les citoyens doivent pouvoir directement ou par leurs représentants, non suelement être consultés mais décider des éléments qui les concernent en premier lieu. La démarche initiée au départ par le Maire de Paris, invitait les acteurs politiques de tous bords à réfléchir et à conduire le projet. L'appropriation par l'Etat ne peut être qu'annonciatrice d'un pilotage technocratique.
Les communautés de communes ont déjà créé un nouvel échelon dont le caractère démocratique est tout relatif. Certes, elles sont l'émanation des communes élues. Certes, elles ont un intérêt de mutualisation. Mais enfin, elles éloignent une fois de plus le citoyen de la décision. Comment leurs compétences sont-elles définies? Toutes ces questions doivent être posées dans le cadre du débat sur la démocratie locale. Il aurait été plus pertinent pour la droite de participer à ces débats plutôt que d'en dénoncer le caractère gauchiste... On rêve.

mardi 10 novembre 2009

A propos de démocratie

Démocratie, j'écris ton nom. Tous les camps de la vie politique clamartoise n'ont plus que ce mot à la bouche : démocratie locale. Il en va de la démocratie locale comme de la nationale : la démocratie a plusieurs temps et plusieurs formes. Le temps des élections donne une légitimité forte. Certains se contentent d'être élus et expliquent que leur légitimité les y autorise. D'autres invitent les citoyens au débat et proposent d'autres formes d'expression démocratique entre les élections. La forme des conseils de quartiers initiée par l'actuelle majorité, est un de ces modes alternatifs. Qu'ils soient imparfaits, sans doute. Que l'on puisse les améliorer, c'en est la conséquence... Qu'ils ne puissent sur de nombreux sujets être décisionnaires, cela semble toutefois évident. Que n'entendrait-on si ces conseils pouvaient prendre des décisions contraires aux votes des citoyens? Rappelons aussi que prime l'intérêt général sur les intérêts particuliers. La question est donc double : comment faire de ces assemblées des lieux de réel débat démocratiques, représentatifs et ayant un rôle réel, et comment néanmoins respecter l'expression du suffrage (qui je le rappelle s'exprime localement à gauche à Clamart...)?
La droite clamartoise qui réclame plus d'autonomie d'action et de vie pour ces conseils s'en est pourtant bien passée lorsqu'elle gérait la ville. (On est habitué, avec la droite clamartoise, à la critique systématique : on retrouve le même syndrome avec le Clamibus, la fête des Petits Pois etc.)
La délégation à la démocratie locale, le lien avec les associations, le forum de la démocratie locale sont des initiatives qui montrent que le thème est vivant à Clamart. La droite a beau jeu d'y voir des paravents et des écrans de fumée. Il n'y a pas de fumée sans feu et les communes où ces conseils et ces forums n'existent pas peuvent en témoigner. Quant aux associations, nombre de communes en pratiquent le noyautage systématique. A Clamart, n'en déplaise aux grincheux, la ville vit, et vit de plus en plus.
Que la démocratie ne soit pas parfaite c'est aussi vieux qu'elle. Aristophane déjà, dans Les Acharniens, en 425 av JC, se plaignait du désintérêt de ses concitoyens. Je ne veux pas le récupérer mais je veux seulement qu'on y songe. "Et moi , toujours le premier, j'arrive à l'Assemblée. Et comme je suis seul, je soupire, je baîlle, je m'étire et je rêve aux champs."
Que les représentants soient imparfaits c'est une telle banalité qu'il est inutile de s'y attarder. Les attaques contre la personne même du Maire, qu'on est libre de ne pas apprécier par ailleurs et dont on peut légitimement critiquer l'action si l'on est en désaccord, n'affaiblissent que ceux qui les formulent lorsqu'elles ne s'attachent qu'à vouloir déprécier la personnalité ou le caractère.
C'est pourquoi je termine par une photo de Clamart en travaux. Place de la mairie : à ceux qui par avance critiquaient, pêle-mêle, les nuisances, le manque de concertation présumé (forcément) on objectera : un espace rendu au piéton, une place bien plus large et qui poursuit à mon sens avantageusement l'espace piéton de la rue Jaurès.

samedi 26 septembre 2009

LA Poste

LA Poste avec un LA majuscule car c'est d'une liberté et non d'une entreprise qu'il s'agit. On parle de liberté et et d'égalité. Il faut que La Poste reste un service public dont le but est de transmettre la communication, le courrier au plus près des citoyens et non un espace de vente d'objets promotionnels qui n'ont rien à voir avec le schmilblick : voir comment s'est transformé le bureau de poste qui s'apparente de plus en plus à un bazar ou à un rayon de supermarché.
Pour défendre notre Poste votons massivement la semaine prochaine au référendum d'initiative citoyenne.
A ce sujet, les résultats du vote de la décision en Conseil Municipal sont édifiants : que l'UMP soit contre est de toute logique, et nous ne la blâmerons pas d'être cohérente avec elle-même dans son soutien au gouvernement.
Mais que dire des élus du groupe "Vivons Clamart" qui multiplient les déclarations d'indépendance vis à vis de la droite notamment, mais dont les diatribes dans le journal municipal sont des attaques permanentes sur la politique menée dans cette commune? Que dire d'élus qui revendiquent la proximité avec les citoyens et l'intérêt des citoyens mais qui ne soutiennent pas un référendum d'initiative populaire... ? Et bien, rien, n'en disons rien.
Lieux, dates et horaire des votes à Clamart :
Poste Centrale, rue de Meudon 17h/19h, du 28/9 au 2/10.
Gare SNCF, jeudi 1er octobre matin et soir.
Poste centrale/ Bas Clamart / Haut Clamart, le 3/10 9h-midi.
Hôtel de Ville, Mairie annexe, le 3/10, 9h-midi.
Devant Intermarché, le 3/10, 12h-17h.
Devant Carrefour Market, le 3/10, 12h-17h.
Devant Super U Fourche, le 3/10, 12h-17h.
Rue Piétonne, le 3/10, 9-17h.
Ou http://appelpourlaposte.fr

mercredi 10 juin 2009

HADOPI : échec et mat!

Comme il était prévisible, le Conseil Constitutionnel a annulé les parties les plus contestables de la loi Hadopi. Le législateur a méconnu la liberté d'expression et la présomption d'innocence. Rien que ça.
Sans nous prononcer sur les moyens de satisfaire au respect des droits d'auteurs, auxquels nous sommes attachés, nous considérons qu' il y a lieu de se réjouir!
Ci-dessous, les extraits du communiqué du CC.

Le 10 juin 2009, par sa décision n° 2009-580 DC, le Conseil constitutionnel a examiné le recours dont il avait été saisi par plus de soixante députés à l'encontre de la loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur Internet. La saisine mettait en cause les articles 5, 10 et 11 de la loi.

I - Sur les articles 5 et 11 de la loi déférée.

Le Conseil constitutionnel, gardien des droits et libertés constitutionnellement garantis, a jugé que plusieurs des dispositions de ces articles 5 et 11 n'étaient pas conformes à la Constitution :

- La liberté de communication et d'expression, énoncée à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, fait l'objet d'une constante jurisprudence protectrice par le Conseil constitutionnel (voir dernièrement décision n °2009-577 DC du 3 mars 2009). Cette liberté implique aujourd'hui, eu égard au développement généralisé d'internet et à son importance pour la participation à la vie démocratique et à l'expression des idées et des opinions, la liberté d'accéder à ces services de communication au public en ligne.

Or les articles 5 et 11 de la loi déférée confiaient à la commission de protection des droits de la HADOPI des pouvoirs de sanction l'habilitant à restreindre ou à empêcher l'accès à Internet à des titulaires d'abonnement. Ces pouvoirs pouvaient donc conduire à restreindre l'exercice, par toute personne, de son droit de s'exprimer et de communiquer librement. Dans ces conditions, le législateur ne pouvait, quelles que soient les garanties encadrant le prononcé des sanctions, confier de tels pouvoirs à une autorité administrative dans le but de protéger les titulaires du droit d'auteur. Ces pouvoirs ne peuvent incomber qu'au juge.
- L'article 9 de la Déclaration de 1789 pose le principe de la présomption d'innocence duquel il résulte que la loi ne saurait, en principe, instituer de présomption de culpabilité en matière répressive (n° 99-411 DC du 16 juin 1999). Or, aux termes de la loi déférée, seul le titulaire du contrat d'abonnement à internet pouvait faire l'objet des sanctions instituées. Pour s'exonérer, il lui incombait de produire des éléments de nature à établir que l'atteinte portée au droit d'auteur procède de la fraude d'un tiers. En méconnaissance de l'article 9 de la Déclaration de 1789, la loi instituait ainsi, en opérant un renversement de la charge de la preuve, une présomption de culpabilité pouvant conduire à prononcer contre l'abonné des sanctions privatives ou restrictives du droit.

Cercle de silence.


Demain jeudi 11 juin, à 17 h30, un cercle de silence est organisé à la gare de Clamart afin de résister contre les lois liberticides à l'oeuvre dans le "traitement" des sans papiers.

vendredi 29 mai 2009

Hamon à Clamart.

Benoît Hamon à Clamart, le 27 juin. Soit le porte-parole du PS en campagne.
Ambiance : environ 300 personnes.

Nos camarades de la Gauche Unitaire ont oublié leurs tracts! Quand on vous dit que l'organisation prime... Avant garde où es-tu?
Que retenir? Une intervention calme, pondérée et argumentée de P. Kaltenbach. Une offensive à plusieurs temps sur le sarkozysme (P. Buchet), le bilan du PSE (B. Marquaille, L. Schmid). Retenons aussi la passion d'une passonaria du MJS : ici la rhétorique a perdu ce que la sincérité du propos a gagné...
Dans une salle attentive, réactive aux offensives et aux discours les plus marqués à gauche (et j'insiste sur ce point : le peuple de gauche existe et aspire à l'union de la gauche!) l'intervention de Benoît Hamon est placée sous le signe de la mobilisation, du vote utile, de la mise en échec de la droite.Les arguments développés sont notables : on y adhère ou pas mais il faut les retenir :
1/Le PSE est le seul groupe parlementaire du parlement à Strasbourg disposant d'une plateforme commune immédiatement programmatique et applicable en cas de succès.
Sur ce point, il insiste sur la division des libéraux conservateurs du PPE.
2/ Le vote protestataire de gauche s'il est respectable sera inutile en n'envoyant aucun député de gauche. Il réfute l'idée d'un vote sanction sur le traité de Lisbonne déjà validé par 26 pays sur 27. Il montre que l'on peut parfois s'asseoir sur les principes de l'UE comme la crise actuelle le montre (plans de relances, interventionnisme, critères de déficit) et qu'il y a donc la place pour une politique de gauche dans le cadre institutionnel actuel.
3/ Le MODEM est de droite et contradictoire. (cela me réjouit toujours de l'entendre dire).
4/ Les écologistes n'ont pas de réelle proposition audible. (à voir...)
Tout ceci dans une langue claire, argumentée, maniant l'humour et la petite phrase sans ostentation. Bon et maintenant?
Je constate que ce qui marche à Clamart c'est l'unité dans la diversité et que les forces de gauche doivent savoir se rassembler sur des bases claires. Que ce qui est reproché au PS à l'échelon national c'est l'unité de façade type photo de famille, les couteaux planqués dans le dos...
Je mesure à quel point c'est ce type de discours qui devrait être la une de nos compte-rendus de campagne plutôt que je ne sais quel interrogation sur Ségo et Martine.
Bon : finalement, une belle soirée politique, calme et argumentée. Quoi qu'il en soit et pour qui vous voulez, votez dimanche 7 juin :"Aux Urnes citoyens!"

extraits Hamon


extrait Kaltenbach


extrait Marquaille




dimanche 17 mai 2009

Sur le fond

Bien évidemment, et c'est normal, M. Berger n'est pas content de la tournure prise par les évènements d'hier.
Sur les propos qu'il tient dans son blog, je rectifierai un point d'importance. A aucun moment les manifestants ne s'en sont pris aux commerçants. Il est vrai que le ton est monté plusieurs fois de la part de commerçants ulcérés; une personne (commerçant?) a "pété les plombs" en s'en prenant à une militante RESF, réseau apolitique, les "méchants gauchistes" du NPA se chargeant d'éloigner très calmement les manifestants afin de ne pas jeter d'huile sur le feu. La vidéo est disponible si la justice le désire. On verra qui agresse qui à ce moment.
La police a encadré le cortège de bout en bout empêchant toute violence et tout débordement et sommant même l'ordre au mégaphone de modérer ses propos, ce dont il fut tenu compte tant à gauche on sait que la loi c'est la défense de l'intérêt général donc des libertés de chacun...
Sur les photos des affichettes que M. Berger assimile à des actes terroristes, ou presque, il y a lieu de rire. Le droit à la présence militante en temps de campagne est tout de même établi pour tous et pas réservé à l'UMP. Messieurs Berger, Pemezec et leurs soutiens ne peuvent donner de leçons de calme.
Quant à la présence de Kaltenbach, les propos de M. Berger font sourire aussi : n'y aurait-il pas eu quelque hypocrisie de la part du maire, en se tenant à l'écart d'une telle manifestation où se pressaient ses soutiens? Sa présence était requise. A double titre : Oui, il a montré de quel bord il était : à gauche. De plus sa présence lui a permis de saluer officiellement, -à vélo, quel scandale!-M. le Ministre Barnier, ce qui est la moindre des choses.
Je suppose que le candidat malheureux à la dernière Municipale est surtout furieux contre ses propres troupes si peu nombreuses pour accueillir de si éminentes personnalités.
Voilà pour la forme.

Sur le fond, il n'est pas anodin effectivement qu'à Clamart toute la gauche se soit unie pour une réponse à deux questions : la politique gouvernementale et l'Europe.

La justice sociale a été le mot d'ordre des manifestants.
Cette justice nous la réclamons à l'échelle de l'Europe avec un vrai pacte social européen dans le cadre d'une Europe démocratique. Pour protéger des emplois, des droits sociaux et une politique plus juste.
Cette justice nous la réclamons en France au plan fiscal, tant il est vrai que les décisions profitent aujourd'hui aux plus aisés.
Nous la réclamons pour les étrangers victimes d'une répression chaque jour plus forte, victimes de l'arbitraire et de la politique du chiffre, initiée par Sarkozy - père, le fils ne méritant pas qu'on s'y attarde aujourd'hui, appliquée hier par M. Hortefeux et aujourd'hui, avec le zèle qu'on lui connaît, par M. Besson.
Nous la réclamons pour les centaines de salariés victimes d'une exploitation de la crise et non de la crise elle-même, qui entraîne les entreprises à licencier pour amplifier les rentabilités et proposer les scandaleux plans de reclassement dont la presse s'est fait dernièrement l'écho.

Faire l'union de la gauche aujourd'hui relève du miracle tant notre camp est en débris. Sarkozy l'a fait hier à Clamart et espérons-le demain à une autre échelle. Merci à lui...

Nous osons rêver que les organisations qui se sont réunies hier à Clamart et dont la diversité fait la richesse de ce mouvement puissent continuer à militer ensemble pour construire un autre monde.

samedi 16 mai 2009

Jour de marché 2

Une manifestation pacifique, mais il est vrai bruyante, s'est déroulée pour accompagner la visite du Ministre Barnier à Clamart. On attendait la Ministre Dati mais elle a préféré ne pas faire campagne. Il y avait là l'ensemble des partis et organisations de gauche qui avaient décidé de faire un tract et une action commune pour rappeler les valeurs de la Justice auxquelles la Ministre s'attaque quotidiennement.
Déception évidente dans les rangs : de jolis panneaux l'attendaient pourtant.Cette visite qui entre dans le cadre des élections européennes a permis de rappeler qu'il n'y a pas qu'un modèle d'Europe constructible. Les slogans les plus entendus furent "Europe sociale", "Services Publics".
Comme il était accompagné d'un certain Jean Sarkozy, il est apparu naturel de citer certains passages des discours les plus éminents du Président Sarkozy telles que "Cass'toi pov' con" (mais cela ne s'adressait pas au Ministre), par exemple. Ces citations sont libres de droit, ou espérons-le.
Lorsqu'elle n'atteint pas l'ordre public, la liberté d'expression est la plus précieuse de toutes. Nous en avons usé sans abuser.
Merci à ses Messieurs d'être passés : cela nous a permis de rappeler que Clamart est une ville de gauche à ceux qui l'avaient oublié..
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Jour de marché

La Braderie du centre ville est décidément un succès. Néanmoins elle ne saurait concurrencer en ambiance le marché du Trosy, les jours où, délaissant les beaux quartiers, pour faire peuple?, Jean Sarkozy décide de faire ses courses à Clamart.Accompagné par le candidat battu de l'UMP, M. Berger, par l'ancien député déchu, M. Pemezec, - le député élu n'ayant sans doute pas voulu porter les sacs -, et par des gardes du corps rapprochés, il a serré les pognes avec courage et arrogance suscitant l'ire du peuple de gauche. Les slogans "A la Fac!" ne l'ont pas touché. Le conseiller général n'ayant plus le temps d'étudier, je me propose de lui faire des cours de soutien afin qu'il puisse tout de même avoir un diplôme : ça peut servir même quand on porte son nom. Le vent tourne parfois... et pour l'instant c'est mal barré à en croire Rue89 : voyez plutôt...
  • Juin 2004 : bac L au lycée Pasteur de Neuilly (obtenu).
  • Septembre 2004 : hypokhâgne au lycée Henri-IV à Paris (abandon).
  • Septembre 2005 : prépa ENS Cachan au lycée Turgot à Paris (échec).
  • Septembre 2006 : première année de droit à Nanterre puis à Paris I (obtenue).
  • Septembre 2007 : première deuxième année de droit (rate les exams).
  • Septembre 2008 : deuxième deuxième année de droit (ne passe pas les exams).
  • Septembre 2009 : troisième deuxième année de droit (en cours)


Le comité d'accueil, on ne saurait laisser une telle visite de courtoisie sans réception officielle, se chargeant de ranimer l'ambiance quand elle faisait défaut.
Il est reparti en voiture (et pas en scooter : peur des accidents?) après avoir exagérément retardé un bus ce qui a énervé sérieusement les passagers... Zut alors, si on peut plus causer.

Lu chez Berger

Lu sur le site de Berger : "Neuilly, ville la moins chère des Hauts de Seine"... J'en appelle au Président : qu'il fasse quelque chose! C'est insupportable, sa ville risque de devenir pauvre.
Plus sérieusement, la droite UMP se plaint de l'augmentation des impôts. Elle déplore que la taxe foncière augmente. Ben oui : Propriétaires, ce que vous payez augmente au rythme de la valeur de votre bien. Quand tu trouves cela injuste, tu es de droite. La spéculation immobilière et la flambée des dernières années ont leur contrepartie fiscale.

vendredi 15 mai 2009

régularisation

La mobilisation a payé. Sur on ne sait quel critère objectif, la famille défendue est régularisée. Tant mieux et ne boudons pas notre plaisir. Des questions demeurent : qui sera expulsé pour remplir les quotas des Hauts de Seine? Est-il normal de devoir se déplacer à 60 pour mettre le pied dans une porte et jouer le rôle du grain de sable? Quelle personne isolée et moins soutenue aura droit au traitement réservé à celui qui est indésirable? Pas le temps de sabrer le champagne (d'ailleurs on n'a ni sabre ni champ') : d'autres combats nous attendent!

vendredi 8 mai 2009

De l'expropriation.

Ne pas se méprendre.
Ce billet ne traite pas du cas précis des 3 expropriations prévues sur l'ilôt Percy sujet dont il a déjà été traité ici. Il évoque l'expropriation en général. Concernant les expropriations prévues dans le quartier d'Arménie, le dossier présenté par les "Clamartiens" et leur argumentation semble de bon sens. Ma méconnaissance du projet complet et du dossier dans ses détails ne m'en fera pas dire davantage.

L'expropriation est un sujet sensible aujourd'hui dans notre ville puisque la méthode est envisagée et assumée.
En soi, l'expropriation est légitime lorsque le bien public ou intérêt général l'exige absolument. Lorsque l'intérêt privé fait obstacle à l'amélioration du bien collectif, l'utilisation de cette extrémité peut, et à titre personnel je dirai même doit, être envisagée. Il ne s'agit pas d'exproprier à tour de bras, ni de méconnaître les conséquences douloureuses qu'elle peut entraîner.
Parmi les dommages collatéraux de l'expropriation certains sont réparables : l'exproprié doit évidemment, me semble-t-il, recevoir une compensation à hauteur du bien perdu. Certains aspects (par exemple affectifs) ne seront jamais ni mesurés réellement et donc pas compensés à hauteur d'une valeur objective. C'est pour ces raisons que l'expropriation ne peut être que d'un usage rare.
Toutefois, avant de pousser des hauts cris devant l'expropriation par la collectivité, élue par nos soins, certains, à droite, devraient bien mesurer s'il n'y a pas dans nos villes des expropriations de fait par le marché, hors du champ démocratique.
Combien sommes-nous à ne pouvoir en aucun cas devenir un jour propriétaire là où nous souhaitons vivre?
Combien sommes-nous à ne plus pouvoir envisager même de déménager dans le parc locatif en raison des loyers prohibitifs que le marché génère
?
A devoir, pour nous agrandir quitter non seulement la ville mais aussi à s'en éloigner vraiment?

Notre ville est victime de sa situation géographique. Proximité de Paris, des espaces verts, des infrastructures essentielles de transport. Elle est aussi victime d'une histoire qui a longtemps été celle d'une ségrégation spatiale.
Aujourd'hui l'enjeu urbain à Clamart est celui de la création ou non d'un double ghetto : celui d'une population aux biens immobiliers à valeur déraisonnablement élevée en bas. Celui des quartiers populaires en haut. Toute lutte contre cette ségrégation est à mes yeux positive. L'objectif de mixité sociale ne doit pas seulement s'appliquer au regard des chiffres de la loi SRU mais aussi au regard de la géographie effective des quartiers. De ce point de vue, le travail effectué depuis 8 ans mérite à mon sens d'être valorisé tant dans le haut Clamart que dans la bas.

jeudi 7 mai 2009

un après midi à la sous préfecture


Entre 50 et 60 personnes étaient présentes pour soutenir le dépôt de dossier de régularisation d'une famille colombienne.
Le RESF Clamart très actif dans cette affaire était épaulé par de nombreux citoyens meudonnais. Un mot d'ordre : changer la loi et stopper les expulsions! De très nombreux cas sont à défendre chaque jour.
le combat continue.

mercredi 6 mai 2009

Soutien et régularisation d'une famille meudonnaise


Aujourd'hui, 6 mai, des citoyens iront soutenir José et Gloria P. à la sous-préfecture de Boulogne pour obtenir leur régularisation.
14 heures 30 : soyons nombreux!

samedi 11 avril 2009

RESF 92 centre : mobilisation contre les lois iniques.

M. P. est Colombien. Il est arrivé en France il y a 5 ans en situation régulière. Son contrat de travail achevé il est resté. Il travaille, paie des impôts. Ses enfants sont scolarisés ici. Ils sont tous expulsables.

Les guérilleros des FARC, multipreneurs d'otages, sont les bienvenus en France. Pas M. P.

Il y a 10 jours M. P s'est fait contrôler dans le RER. Pas de papier, commissariat. Grâce à la mobilisation de parents d'élèves, d'enseignants et de citoyens il a été relâché.
Il y a trois jours, une quarantaine de personnes s'est de nouveau réunie pour poursuivre la lutte et créer un réseau "RESF 92 centre" (Meudon, Sèvres, Issy, Chaville, Saint-Cloud..) afin de compléter le réseau RESF 92 existant (Nord et Sud dont Clamart). Le but de ce réseau est d'obtenir la régularisation de M. P. ainsi que de pouvoir se mobiliser pour tous ceux qui comme lui sont régularisables et pourtant menacés d'expulsion. Le but est aussi et surtout de changer la loi.
La veille, une centaine de personnes a protesté contre l'arrestation de M. X, Haïtien, à Bagneux.
Les citoyens de France se souviennent des années noires et plébiscitent le film "Welcome". Ils refusent l'état que nous impose la droite dure. Nous devons amplifier le mouvement. Partout.

Nous continuerons à nous battre pour que les lois Sarkozy-Villepin aggravant les lois Debré iniques soient abrogées. Et pour que la France soit elle-même : terre d'accueil.

H.D.

Îlôt Percy

Le patrimoine de Clamart est divers.
Les pavillons début de siècle des rue C. Dinant ou des Tricots, le concept de la Cité de la Plaine, les villas du quartiers Renaudin, le coeur historique...
Les sentiers de l'îlôt Percy en sont une facette méconnue. Ce quartier disparâte a pourtant une cohérence. Lieu de calme, quartier populaire de faible densité il doit conserver son identité, tout en étant réhabilité ou rénové, car aujourd'hui dégradé. La forte implantation de parcelles publiques permet à la ville d'avoir sur cette opération une vraie opportunité d'exemplarité dans :
- le respect d'une identité de banlieue populaire verte.
- le respect d'une mixité sociale authentique.
- le respect d'un patrimoine original aux portes de Paris.
Ce serait l'honneur de Clamart que de pouvoir être le contre exemple d'une île Saint Germain massacrée, d'un quartier de la Ferme (Bas-Meudon) dévasté ou d'un Plessis devenu Disneyland. Soyons attentifs, créatifs, respectueux et innovants!
H.D.

Plus c'est gros....

Plus c'est gros plus ça passe. Mais ça lasse.
A en croire la droite de Clamart (la plus bête de France?), M. Kaltenbach a décidé de se faire sacrer Empereur de Clamart, qu'il a par ailleurs décidé de rebaptiser Oulan-Bator et de jumeler avec un village de Corée du Nord. Ce changement de nom n'est que le prélude à un virage paysager : il s'agit ni plus ni moins de raser le bois, de construire 6000 logements sociaux et d'exproprier tous les propriétaires de pavillon afin de supprimer ce type d'habitat, symbole de l'égoïsme petit-bourgeois. Bien sûr TOUT EST FAUX.
L'outrance des critiques et des mensonges de la droite conduite par M. Berger, reflète d'abord son impuissance à proposer une alternative crédible pour la ville. Elle illustre ensuite l'exaspération de la droite vis à vis d'un bilan qu'elle envie; elle est enfin l'expression de l'arrogance de petits élus locaux (d'opposition, rappelons-le) qui se voient déjà sur un siège qu'une majorité de Clamartois leur a refusé. Démocratiquement.
Rappelons que la politique est une affaire sérieuse et, qu'à trop jouer avec, on en dégoûte aisément les citoyens.
Les faits, eux sont têtus. Et qui habite Clamart depuis 10 ans est à même de constater les changements opérés : vie associative plus active, rénovation des équipements, conseils de quartiers, transformations de la Plaine, stabilité fiscale.
Il convient aujourd'hui face aux mensonges grossiers de la droite de réagir. La mouette de Clamart, blog anti-mouton, libre, citoyen, sera critique mais engagé. Nous avions agi lors de la campagne municipale et pensions pouvoir profiter d'un temps de trêve électorale. La droite, dont le rôle de critique est légitime, est déjà en campagne. Nous reprenons le bâton (de berger) et répondrons au coup par coup.
H.D.