Démocratie, j'écris ton nom. Tous les camps de la vie politique clamartoise n'ont plus que ce mot à la bouche : démocratie locale. Il en va de la démocratie locale comme de la nationale : la démocratie a plusieurs temps et plusieurs formes. Le temps des élections donne une légitimité forte. Certains se contentent d'être élus et expliquent que leur légitimité les y autorise. D'autres invitent les citoyens au débat et proposent d'autres formes d'expression démocratique entre les élections. La forme des conseils de quartiers initiée par l'actuelle majorité, est un de ces modes alternatifs. Qu'ils soient imparfaits, sans doute. Que l'on puisse les améliorer, c'en est la conséquence... Qu'ils ne puissent sur de nombreux sujets être décisionnaires, cela semble toutefois évident. Que n'entendrait-on si ces conseils pouvaient prendre des décisions contraires aux votes des citoyens? Rappelons aussi que prime l'intérêt général sur les intérêts particuliers. La question est donc double : comment faire de ces assemblées des lieux de réel débat démocratiques, représentatifs et ayant un rôle réel, et comment néanmoins respecter l'expression du suffrage (qui je le rappelle s'exprime localement à gauche à Clamart...)?
La droite clamartoise qui réclame plus d'autonomie d'action et de vie pour ces conseils s'en est pourtant bien passée lorsqu'elle gérait la ville. (On est habitué, avec la droite clamartoise, à la critique systématique : on retrouve le même syndrome avec le Clamibus, la fête des Petits Pois etc.)
La délégation à la démocratie locale, le lien avec les associations, le forum de la démocratie locale sont des initiatives qui montrent que le thème est vivant à Clamart. La droite a beau jeu d'y voir des paravents et des écrans de fumée. Il n'y a pas de fumée sans feu et les communes où ces conseils et ces forums n'existent pas peuvent en témoigner. Quant aux associations, nombre de communes en pratiquent le noyautage systématique. A Clamart, n'en déplaise aux grincheux, la ville vit, et vit de plus en plus.
Que la démocratie ne soit pas parfaite c'est aussi vieux qu'elle. Aristophane déjà, dans Les Acharniens, en 425 av JC, se plaignait du désintérêt de ses concitoyens. Je ne veux pas le récupérer mais je veux seulement qu'on y songe. "Et moi , toujours le premier, j'arrive à l'Assemblée. Et comme je suis seul, je soupire, je baîlle, je m'étire et je rêve aux champs."
Que les représentants soient imparfaits c'est une telle banalité qu'il est inutile de s'y attarder. Les attaques contre la personne même du Maire, qu'on est libre de ne pas apprécier par ailleurs et dont on peut légitimement critiquer l'action si l'on est en désaccord, n'affaiblissent que ceux qui les formulent lorsqu'elles ne s'attachent qu'à vouloir déprécier la personnalité ou le caractère.
C'est pourquoi je termine par une photo de Clamart en travaux. Place de la mairie : à ceux qui par avance critiquaient, pêle-mêle, les nuisances, le manque de concertation présumé (forcément) on objectera : un espace rendu au piéton, une place bien plus large et qui poursuit à mon sens avantageusement l'espace piéton de la rue Jaurès.
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