mercredi 11 novembre 2015
De l'inculture en politique
En politique et pour l'homme politique, dans le cadre démocratique, on pourrait penser que la culture est indispensable, une base élémentaire de l'action et un élément majeur pour sa compréhension, in fine aussi, par conséquent, de l'assentiment populaire et démocratique. Indispensable à l'homme politique pour être au fait de ce qui se dit, se fait et pour savoir comment le monde fonctionne. Indispensable au citoyen pour comprendre ce qui motive l'action politique, pour l'évaluer, pour définir ses choix.
Avec la droite sarkozo-bergiste qui gouverne Clamart, on a le sentiment qu'au contraire l'inculture fait office de fondement de l'action. Faire croire, pour que le petit peuple ne se pose pas trop de questions; Paraître au lieu d'être; Faire sans la réflexion commune.Les exemples des projets urbanistiques abondent pour illustrer ce propos. L'esthétique dont se pare Clamart et dont se prévaut Berger, est une esthétique rétrograde qui ignore nombre d'enjeux de la ville du XXIème siècle. Inculture architecturale qui ignore délibérément le moderne, peut-être pour la seule raison que c'est moderne. Inculture esthétique qui ne jauge le goût qu'avec des étalons dépassés, d'un académisme mortifère. Inculture sociologique qui enferme la ville dans des modèles figés de l’entre soi, de la propriété, de la mobilité individuelle en voiture, de l'exclusion sociale, tournant le dos aux défis de la ville d'aujourd'hui : la ville durable, l'espace partagé, la mobilité collective...
Ces projets s'appuient sur la soumission du citoyen, invité à s'amuser dans des "ateliers" de concertation où la règle du jeu est biaisée, la décision étant déjà prise. Paravent et simulacre de démocratie. A la réunion publique sur le projet gare, Berger s'est trouvé un argument massue, définitif, ne permettant guère de réplique : "cela rapportera des millions à la ville". Voilà ce qui fait base de réflexion à l'équipe actuelle... Le critère économique est effectivement un critère décisionnel,parmi d'autres... Il ne saurait définir une politique communale et urbaine. On pourra toujours objecter que ce n'est pas qu'à la ville que cela rapportera, mais aussi aux amis architectes et promoteurs de l'actuel maire de Clamart. Renvoi d'ascenseur.
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