mardi 16 février 2016

post modernisme ou néo rétro?

Eclairez-moi la lanterne... Il paraît qu'on ne discute pas des goûts et des couleurs... c'est vrai ne parlons pas du subjectif, de ce qui fâche de ce qui nous sépare... Pourtant n'est-ce pas aussi notre capacité à faire des choix, à les justifier qui fait la politique? C'est pourquoi je vais m'en prendre à nouveau au mobilier urbain et décidément sur ce coup-là M. Berger me fait lanterner, tant il est vrai que le mobilier urbain est ordinairement le cadet de mes soucis. Mais enfin la politique se niche parfois dans des détails.... le vert, le bleu, la forme du lampadaire... V'là t-y pas, donc, que la ville entreprend de remplacer certains lampadaires par d'autres. Sont-y usés ceux qu'on remplace? Non. Ils sont pas au goût néo-rétro à la mode dans les communes de droite dont l'inspiration Disneyworld pollue nos décors urbains. Comprenez-moi bien. Le problème n'est pas qu'une question esthétique. Cela va bien au-delà. Encore une fois chacun peut être amené à "aimer" ou "pas aimer" et même à rester indifférent à tel ou tel style décoratif, artistique etc... J'entends donc bien l'argument selon lequel s'amuser à contester l'esthétique et les goûts peut sembler arbitraire... Mais ne rien dire relève aussi soit d'une forme de laisser-aller où tout se vaut (or non, tout ne se vaut pas, sinon on ne fait pas de politique), soit d'une incapacité à formuler des choix, fussent-ils esthétiques. J'acquiesce à l'idée que là n'est pas l'essentiel, mais j'abonde aussi à l'idée qu'il faut éclairer les choix qui sont faits dès lors que c'est possible. Et ces choix-là, les fontaines et les lampadaires à la mode Dickens, au mieux ça fait vieillot, au pire ça fout la gerbe au XXI ème siècle. Hors la question du goût, il y a aussi et surtout la question du temps dans lequel l'on vit, dans lequel on prétend vivre, dans lequel on veut vivre... et là on rejoint l'essentiel. Le décor dont est affublé Clamart par la nouvelle équipe, sorti tout droit d'un rêve où à Clamart, Proust rencontre Gilberte comme sur les contre-allées des Champs-Elysées, ce décor, disais-je, nous montre à quel point cette équipe a le regard dans le rétroviseur. On peut vouloir un décor XIXeme... il me semble que ce vouloir-là révèle quelque chose. Je pense, vraiment que ces types, voient au-delà de leurs lampadaires leurs Lantier, Coupeau , Valjean .. Et s'ils pouvaient s'en défaire... Oui, je crois que le goût, ici, révèle la couleur politique. Berger nous révèle à quel point il représente les goûts et les couleurs du passé... Ringard? Alors petit exercice : quelle est la lanterne post moderne? Quelle est la lanterne néo classique? Quel objet sera le plus XXIeme siècle? Et lequel apparaît à Clamart à 2016? Le gagnant a droit à 1 ticket de manège de chevaux de bois, à la prochaine fête foraine de Printemps (dieu nous en préserve.... pourvu que ça recommence pas!)
PS : les exemples littéraires pris dans cet article sont de pures figures de style : n'y voyez surtout aucune aversion... Bien au contraire. si la droite UMP LR était plus nourrie de Princesse de Clèves, de Recherche du temps perdu d'Hugo et de Zola on n'en serait pas là! Tiens je vais réécouter "Ma France", celle de Ferrat, celle que j'aime, moi.

1 commentaire:

  1. Le 2ème pourrait faire joli dans certaines rues de Paris. A clamart c'est juste ridicule.

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