mardi 19 janvier 2016
Réactionnaire.
le PLU qui va être adopté à Clamart va remettre en question de nombreux éléments architecturaux et urbanistiques. La ville va être divisée en 20 secteurs (12 auparavant). La sanctuarisation annoncée des quartiers pavillonnaires va s'accompagner de règles absurdes, fixistes, voire passéistes, qui vont stupidement figer la ville, et empêcher la construction de la mixité sociale, là où elle n'existe pas. Préserver une densité modérée ce n'est pas imposer un immobilisme sectaire. C'est une question de volonté politique et c'est compatible avec la modernité. En gros, ce qu'on nous prépare : interdiction dans ces zones pavillonnaires des toits terrasses et partant, des toits végétalisés. Charte de coloris, d'aspects, excessivement restrictives. On ne veut voir qu'un seul modèle.
Berger fait partie de ce groupe des "maires reconstructeurs" qui voient dans le Haussmann passé à la moulinette Disney, la pierre angulaire de toute architecture d'aujourd'hui. Le concept, par lui avancé dans son programme électoral, de "matériau noble", entendez par-là, la pierre de taille, avait, pensait-on, volé en éclat avec la révolution industrielle et les travaux d'Eiffel au XIXème, de Le Corbusier dans les années Trente-Cinquante et de nombreux autres architectes soucieux de voir le monde avec leur temps.
Que nenni, revoilà l'idée absurde qu'il y a des matériaux nobles et des matériaux indignes. Alors quoi? Indigne la maison en paille dont l'épaisseur des murs et l'inertie thermique qu'elle génère, est telle, qu'un simple chauffage d'appoint dans non contrées est nécessaire? Indigne, le métal, qui permet d'affiner les silhouettes, de moduler et varier les formes, résistant de par sa souplesse aux épreuves sismiques? Indigne le bois, et les économies qu'il permet? Ces maires? Réactionnaires!
La lamentable conception rétrograde, réactionnaire, de Berger et de ses amis est aussi au service d'amis promoteurs que M. Berger ne se cache pas de choyer. Pour eux, il faut bien, tout en affirmant refuser le bétonnage de la ville, créer ces zones périphériques où la densité du bâti et les hauteurs autorisées vont exploser. Loin des yeux, loin du centre. cette politique est donc aussi au service d'une vision ségrégationniste de l'urbain. La politique sociale qui découle de cette politique urbaine? Chacun chez soi! La ville réactionnaire.
Pour imposer ses vues les simulacres de concertation sont organisés, à des horaires où il est impossible de se rendre pour les réunions publiques et où systématiquement toute critique est écartée. les conseils municipaux, où ces décisions sont entérinées? En journée, afin que nul ne puisse y assister. Les remarques des citoyens? Pas prises en compte. L'exemple de la place de la gare est à ce sujet révélateur. La politique suivie est ici en tous points d'une hypocrisie absolue. Comment faire pour qu'un lieu public très fréquenté soit déclaré abandonné.? Il suffit d'empêcher les citoyens de s'y rendre. Et voilà comment on roule dans la farine un enquêteur public, dont on peine à croire qu'il ne fut pas consentant pour s'y rouler... et voilà comment on peut déclasser un lieu public et le rendre privé. C'est ça faire de la politique transparente? Non, ça c'est user des vieilles ficelles apprises à l'école RPR-UMP, des Guillet (qui sévît, en son temps à Sèvres, à Meudon et désormais à Chaville); des Pasqua, dont le mentor de Berger, P. Pemezec a inauguré une place au Plessis; C'est la droite la plus réactionnaire.
Architecturalement? Réac! Socialement? Réac! Politiquement ? Réac!
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