8 mai 2025. Commémoration de l'armistice et de la capitulation de l'Allemagne nazie, Clamart, aux alentours de 10h45. Après les paroles lues par des enfants des écoles, après le discours tout à fait digne du maire de clamart, le député de la 12e circo des Hauts de Seine, transforme le cimetière et le parterre du monument en mort en tribune électorale. Confondant ce lieu avec l'estrade de la salle des fêtes du Plessis Robinson, il se lance dans un discours mal préparé et délirant. Passons sur la pauvreté syntaxique et langagière de l'orateur. "Une victoire énorme car les enjeux étaient énormes" (moi un élève de 3e écrit ça , je lui mets 0).
Apprès ces considérations bâclées sur le sens du 8 mai 1945, voilà le député Berger qui se lance dans une attaque politicarde en règle contre LFI, qui est accusée sans être nommée, le courage a ses limites, d'être un parti "ouvertement antisémite", "soutien du Hamas". Il dénonce la dette de la France à cause de l'état providence devenu, je cite " un état junkie, addict à la dépense sociale". Ces propos électoralistes n'ont rigoureusement aucune place dans une commémoration du 8 mai. Berger s'illustre aujourd'hui par son impudence et l'indignité de ses propos, cherchant à diviser la population, dont les opinions politiques sont légitimement diverses en démocratie, au lieu de clamer ce qui peut rassembler les Français, et les autres peuples d'ailleurs. Dénonçant sans la nommer LFI, il se garde bien de tancer les valeurs du RN dont il est idéologiquement proche et dont les idées rances ont conduit à la lâcheté vichyste, à la montée au pouvoir des fascistes en France, aboutissant à la déportation de 75 000 Juifs pendant la guerre faut-il le rappeler...
Un vrai discours de la honte!
Devant l'hôtel de ville, les enfants de Clamart rappelaient les mots de Brossolette : "Ce qu’ils étaient hier, ils ne se le demandent point l’un à l’autre. Sous la croix de Lorraine, le socialiste d’hier ne demande pas au camarade qui tombe s’il était hier Croix-de-Feu. Dans l’argile fraternelle du terroir, d’Estienne d’Orves et Péri ne se demandent point si l’un était hier royaliste et l’autre communiste. Compagnons de la même Libération, le père Savey ne demande pas au lieutenant Dreyfus quel Dieu ont invoqué ses pères. " (18 juin 1943).
Mais le député Berger, déjà parti, n'était plus là pour les écouter. C'est dommage, il aurait eu une bonne leçon d'histoire... Ah, la politique...
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