« D'azur au chevron d'or accompagné de trois roses d'argent, deux en chef, une en pointe », telle est la description du blason de Clamart dans l’Armorial des communes de France.
Qu’un symbole de commune évolue au gré du temps c’est le sens de l’histoire. Celui de Clamart n’échappe pas à la règle. La description du blason traditionnel est celle des armes de Jean de Livres, seigneur du lieu au 15e siècle. Orné de murailles comme dans de nombreuses communes il est aussi augmenté de ceps de vignes puis d’une grappe stylisée dans la dernière version. On constate qu’au fil du temps une permanence s’est installée sans pour autant refuser l’évolution.
Un blason une héraldique, cela raconte une histoire, cela représente un lieu. Le bref « C » italique de l’époque Foucher apparaissant comme une éphémère modernité ratée : C comme Clamart mais aussi comme Chaville, Châtillon, Con ou Crétin.... n’importe quel nom en C. Idiot...
Le choix de révision du symbole de la ville récemment adopté pose le problème suivant : Quel est le Clamart représenté ? D’abord une révision des couleurs. De l’or et de l’azur on est passé à un doré orangé et à un bleu plus foncé. Bon. Là, Berger impose sa marque, sa conception du « beau ». C’est sa manie, on le sait depuis qu’il repeint en vert ce qui était bleu : cela dure depuis 2014 et c’est toujours pas fini ! Un lettrage faussement manuscrit, empâté, déjà ringard. On dirait une marque de pâté ou de champagne. Et c’est là que se révèle la vraie nature de l’opération : il s’agit de créer une marque, un logo. La « marque Clamart », langage atroce du commercial publicitaire, qui réduit le lieu public à une fonction commerciale et mercantile. C’est là toute la politique de Berger. Ajoutons que le choix de l’hôtel de ville comme trame iconographique, réduit la ville à son patrimoine historique ancien, certes, mais aussi à son centre. On ne parle plus d’une commune mais d’une partie de commune. Ce logo est voué à être un échec.
Parlons ensuite du coût d’une telle opération. Modification nécessaire de l’ensemble de la signalétique communale, physique et numérique en plus du coût que le boulot de l’agence de com’ a facturé. Le coût du logo de la région Aquitaine fut de 15 000 euros, celui de pôle emploi 500 000 ! C’est combien à Clamart? En 2013, le site Superception.fr, du manager C. Lachnitt, professionnel de la communication et du management, rappelait déjà que « …quelle que soit la situation considérée, un changement de logo est une opération très coûteuse et trop rarement rentable »…Quoiqu’il en soit, cette opération de communication, une de plus, rappelle que Berger traite la ville comme on le ferait d’une quelconque marque de savonnette.
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