Quand Le Got entend le mot culture, il sort sa pelleteuse.
Dans les années 70, le ministère de la culture voulait que les lycées français se dotent tous d'une "oeuvre d'art" qui les rendrait uniques et attrayants, quelle que soit leur localisation et leur environnement géographique. Ca s'est appelé "le 1% pour la culture". A l'époque, le lycée professionnel de la rue du guet et de la rue de bièvres à Clamart a donc été doté d'une fresque symbolisant humoristiquement la terre (en bas et à dominante verte), le ciel (au milieu et à dominante bleue) et le cosmos (en haut et à dominante noire). Ce monde était parcouru de silhouettes humanoïdes appelées Zygophèbes.
Avec les années, voir cette fresque était gratuit et, ça, c'est insupportable pour un maire qui ne pense qu'à l'argent. Il a donc délégué son adjoint à la culture (qui ne pense qu'à l'argent également) pour dénigrer la fresque dans le but de la détruire avant qu'elle soit protégée. Il a ainsi fait courir le bruit qu'elle avait été faite par des élèves et que par conséquent ça ne valait rien. C'est faux... et faux. Ca n'a pas été fait par des élèves mais par un artiste mandaté par le ministère de la culture de l'époque. Même si ça avait été fait par des élèves, ça n'impliquerait pas que ce soit sans valeur artistique : cf inventaire des oeuvres du 1% par académie. L'artiste est Pascal Luis Benvez, la date d''agrément, 1978...
La destruction est maintenant terminée.
autopsie d'un massacre...
comme à Hiroshima, la seule persistance des Zygophèbes face à la bombe Legotomique se résume à LEUR ombre portée sur LEUR mur, dans LEUR monde.
les liquidateurs de la mort les achèvent un par un
la pellegoteuse montre la cupidité de sa mâchoire digne de celle d'un promoteur immobilier
la pellegoteuse attaque en commençant par la destruction du cosmos.
Pauvres Zygophèbes, c'en est fini d'eux et de LEUR monde. Le génocide est achevé.
lundi 20 novembre 2017
dimanche 19 novembre 2017
Brave Margot!
Théâtre à Clamart! Depuis des années la programmation de Jean Arp nous a habitué à l'exigence et à la qualité. Sous la houlette de Farid Ben Taïeb le théâtre Jean Arp à Clamart est devenu une référence. Cette année nous vivons la dernière programmation de l'ancien directeur (il est parti depuis à Cherbourg) et le moins que l'on puisse dire c'est que le spectacle actuellement à l'affiche fera date. Avec la pièce Margot, mise en scène par Laurent Brethome, qui était en résidence pour le chantier théâtral les Éprouvés, (grande réussite), c'est à un monument du théâtre et de l'histoire que nous sommes conviés.
Cette pièce anglaise, rarement mise en scène, narre les événements de la Saint Barthélémy et des années suivantes jusqu'à l'avènement de Henri IV après l'assassinat de Henri III. Une page douloureuse et essentielle de l'histoire de France. Brethome et ses 17 acteurs se livrent à une farouche débauche d'énergie pour parvenir à nous captiver 2h30 durant sur un plateau, hélas trop petit pour eux!
Il est dommage que de vaines polémiques viennent "polluer" le contexte. En effet, des établissements scolaires se sont vus avertir de la crudité du propos et de la mise en scène et même suggérer d'annuler leur venue! Le théâtre avertissant que ce spectacle était de nature à choquer, il proposait d'annuler ! S'il est normal, dans une démarche pédagogique, de préparer le jeune spectateur à ce qu'il va voir, la troupe l'avait fait elle-même par avance en recommandant un public de plus de 15 ans. De fait, des scènes de nudité, fort peu choquantes, et trois baisers d'homme à homme sont les raisons de telles préventions apparemment d'origine institutionnelles. Le théâtre comme tous les arts n'est pas un art du confort. Il a pour raison d'être d'interroger la nature humaine, et des événements de la nature de la St Bartélémy et des régicides, interrogent sur la violence, en effet. De cette mise en scène que chacun a le droit d'apprécier ou non, nous ne déflorerons rien.. Sauf la beauté visuelle frappante de plusieurs tableaux remarquablement éclairés, l'énergie volcanique du jeu des acteurs et une couleur, le rouge du sang. Le sang véritable "élément" (au sens eau terre feu). Le sang, cette humeur rouge comme on le désignait au 16e siècle dans la compréhension du corps humain, humeur qui gagne progressivement du terrain sur le plateau et sur les corps. Il y a des moments dont la beauté, violente ou non, amène à réfléchir sur l'âme humaine comme sur l'histoire de ce pays. A l'inverse de tous ceux qui ne retiennent que polémique et bienséance, je préfère retenir cette beauté-là et les quelques mots échangés avec le metteur en scène, un peu sidéré de ces pudeurs politiques au 21e siècle, à l'entracte : "si on m'interdit ça, j'arrête de faire de l'art..." Non, Monsieur Brethome, n’arrêtez pas. Margot, c'est jusqu'au 22: Allez-y! Et, comme ces jeunes dont les établissements scolaires effrayés ont annulé leur visite mais qui sont venus par leurs propres moyens, bravez l'ordre moral que certains élus de petite dimension voudraient instaurer dans notre ville.
Cette pièce anglaise, rarement mise en scène, narre les événements de la Saint Barthélémy et des années suivantes jusqu'à l'avènement de Henri IV après l'assassinat de Henri III. Une page douloureuse et essentielle de l'histoire de France. Brethome et ses 17 acteurs se livrent à une farouche débauche d'énergie pour parvenir à nous captiver 2h30 durant sur un plateau, hélas trop petit pour eux!
Il est dommage que de vaines polémiques viennent "polluer" le contexte. En effet, des établissements scolaires se sont vus avertir de la crudité du propos et de la mise en scène et même suggérer d'annuler leur venue! Le théâtre avertissant que ce spectacle était de nature à choquer, il proposait d'annuler ! S'il est normal, dans une démarche pédagogique, de préparer le jeune spectateur à ce qu'il va voir, la troupe l'avait fait elle-même par avance en recommandant un public de plus de 15 ans. De fait, des scènes de nudité, fort peu choquantes, et trois baisers d'homme à homme sont les raisons de telles préventions apparemment d'origine institutionnelles. Le théâtre comme tous les arts n'est pas un art du confort. Il a pour raison d'être d'interroger la nature humaine, et des événements de la nature de la St Bartélémy et des régicides, interrogent sur la violence, en effet. De cette mise en scène que chacun a le droit d'apprécier ou non, nous ne déflorerons rien.. Sauf la beauté visuelle frappante de plusieurs tableaux remarquablement éclairés, l'énergie volcanique du jeu des acteurs et une couleur, le rouge du sang. Le sang véritable "élément" (au sens eau terre feu). Le sang, cette humeur rouge comme on le désignait au 16e siècle dans la compréhension du corps humain, humeur qui gagne progressivement du terrain sur le plateau et sur les corps. Il y a des moments dont la beauté, violente ou non, amène à réfléchir sur l'âme humaine comme sur l'histoire de ce pays. A l'inverse de tous ceux qui ne retiennent que polémique et bienséance, je préfère retenir cette beauté-là et les quelques mots échangés avec le metteur en scène, un peu sidéré de ces pudeurs politiques au 21e siècle, à l'entracte : "si on m'interdit ça, j'arrête de faire de l'art..." Non, Monsieur Brethome, n’arrêtez pas. Margot, c'est jusqu'au 22: Allez-y! Et, comme ces jeunes dont les établissements scolaires effrayés ont annulé leur visite mais qui sont venus par leurs propres moyens, bravez l'ordre moral que certains élus de petite dimension voudraient instaurer dans notre ville.
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