mercredi 4 mai 2016

Nuit debout

Nuit Debout! à Clamart. Bon soyons honnête soirée debout... 19h - 21h30. Pas un truc à boire sinon la parole à échanger. Environ 100 personnes réunies 2 heures et demie durant sur la place de la mairie. Pas commun! Et qu'on s'en étonne devrait nous étonner. Je veux dire c'est la vie normale d'échanger et qu'on ait besoin de nuit debout en dit long sur l'état d'assoupissement dans lequel nous (nous) sommes tenus trop longtemps. C'était sympa parfois émouvant et parfois colère. Toujours calme, respectueux. Voilà ce que moi j'ai dit. "On a parlé à juste titre de la loi travail et de ses contestations; Je voudrais juste dire deux mots de ce que nuit Debout révèle et rappelle à beaucoup qui l'avaient oublié! Nuit Debout c'est un mouvement de réappropriation d'une parole trop longtemps confisquée et dénaturée. Cette réappropriation de la parole et de l'espace public, aujourd'hui dans ces temps noirs est importantissime. Rappeler que c'est un droit d'exercice de la démocratie! Car la démocratie élective n'épuise pas la démocratie. Elle en est une forme que beaucoup ici reconnaissent. Elle n'en est pas la seule forme. Parlons de la fameuse démocratie participative! Qu'elle soit reconnue et que, par exemple, l'avis d'un commissaire enquêteur ait un poids réel dans une enquête publique. Parlons de la démocratie revendicative! Oui elle existe et c'est bien grâce à elle que nous sommes ce que nous sommes en 2016, dans un pays de droits. A ceux qui ne jurent que par leurs programmes électoraux nous avons envie de dire, chiche! Souhaitez vous réellement le mandat impératif?! Nuit debout nous fait devenir ou redevenir citoyens, acteurs de notre cité. Elle rappelle aussi et Frédéric Lordon l'a rappelé récemment, que, des paroles qui sont nécessaires, il faut un jour passer aux actes. Et j'en vois de nombreux ici qui passent aux actes tous les jours et je voudrais rappeler 4 actions que je dédie à des acteurs qui se reconnaîtront dans l'audience : - la défense du peuple syrien en lutte avec de nombreuses actions et une continuité qui mérite le respect (Vague blanche pour la Syrie) depuis 6 ans bientôt! - La défense des migrants et des sans papiers via le RESF par exemple... - Les collectifs citoyens qui naissent au gré des projets de nos élus promoteurs... - Et même, et je suis sérieux, à l'intérieur des partis politiques, les militants qui continuent à avoir le courage d'une parole critique!"

1 commentaire:

  1. Ah Hubert, le Don Quichotte de Clamart !
    C'est clair qu'il y a une belle étude de cas sur la démocratie ou plutôt la non-démocratie à l'échelle locale.
    Mais nous ne sommes pas en démocratie, cher Hubert. Nous somme dans un régime représentatif qui a la forme d'une aristocratie (oligarchique)élective.
    Et toute la doxa des médias et la propagande de l'école y sont pour beaucoup dans cet assoupissement dont tu parles. Nous n'avons aucun pouvoir, aucun choix à faire et ce qui se passe à Clamart le montre. Une fois élus, les édiles font ce qu'ils veulent, dépensent l'argent public comme bon leur semble, privatise des espaces publics sans que les habitants aient leurs mots à dire...
    Et la loi du travail... Excuse-moi Hubert, mais combien ont voté Hollande et s'étonne de la loi travail ? Sur le plan économique, droite et gauche ont le même programme, le libéralisme économique et les puissances financières et grandes entreprises ont les clés de l'économie. On e peut créer de la croissance et donc de l'emploi sans eux. Et puis ceux qui ont voté Hollande en pensant qu'il allait mettre en place un programme de gauche... Qu'a fait le CAC 40 lorsqu'Hollande a été élu ?
    Oui, la démocratie participative, mais tu vois, même dans une petite ville comme Clamart comment tout est verrouillé par le pouvoir... Bon, tu vas me dire que la droite n'a jamais été libérale en France... C'est vrai, c'est un mauvais exemple, mais comment est-il arrivé au pouvoir ce clown ? Bref, tout est dit... Le mec qui va voter, c'est comme un crocodile qui se pointerait dans une maroquinerie... Et ce, même à l'échelle locale.

    Sébastien

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